Les travaux du 19ème Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la Francophonie sont ouverts ce vendredi 04 octobre, en France, dans la commune de Villers-Cotterêts dans le nord du pays.
Après 33 ans, le sommet de la Francophonie a retrouvé ses racines : Villers-Cotterêts, une commune de 11 000 habitants située à environ 80 km de Paris. Dans cette commune se trouve un joyau de la Renaissance française, un château construit au XVIe siècle sous François 1er. L’édifice est célèbre pour l’Ordonnance de 1539, qui fit du français la langue officielle des actes administratifs. Après une longue période d’abandon, le château connaît une renaissance en devenant depuis l’an dernier, la Cité Internationale de la langue française, un lieu dédié à la culture et au patrimoine linguistique francophone.
C’est dans ce château majestueusement orné des drapeaux de 88 États et Gouvernements, alliant histoire et nature que se sont donnés rendez-vous les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Francophonie. Intellectuels et représentants de la société civile font également partie des délégations venues de cinq continents.
Le Tchad à travers le Président, Mahamat Idriss Deby Itno a répondu présent à ce rendez-vous. Comme tous les dirigeants participants, le Chef de l’État a été accueilli à son arrivée par la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo, le Président de la République française Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron.
La Secrétaire Générale de l’OIF a évoqué l’avenir de l’organisation avec l’idée d’une Francophonie de terrain et une Francophonie influente dans le monde. « Non, la Francophonie n’est pas un repli sur soi contre l’anglais, c’est tout le contraire. Non, la Francophonie n’est pas la Françafrique. Elle n’est pas seulement hexagonale ou africaine, elle est mondiale », ajoute Mme Louise Mushikiwabo.
La séance inaugurale a été marquée surtout par le passage de témoin entre la Tunisie, pays hôte du dernier sommet, et la France.
Dans un ton optimiste, le Chef du Gouvernement tunisien, M. Kamel Madouri, représentant son Président, a dressé un bilan du mandat de son pays à la tête de cette grande famille francophone, saluant des avancées réalisées non sans exalter l’ambition de la Francophonie de peser sur les affaires du monde.
Esquissant les grandes lignes de ce qu’il veut voir se concrétiser au cours de son mandat, le Président entrant et hôte du sommet Emmanuel Macron s’est félicité du fait que le château de Villers-Cotterêts soit désormais ‘‘un lieu vivant, pas simplement un musée, mais bien une cité, un lieu d’accueil, de recherche et d’exploration’’. Il a souligné l’hospitalité de la langue française et sa capacité à s’inscrire depuis toujours dans le multilinguisme, en important linguistiquement des éléments venant de l’arabe ou encore du mandarin.
Aujourd’hui parlé par 320 millions de personnes sur la planète, le français est la cinquième langue la plus parlée dans le monde, et le nombre de ses locuteurs pourrait doubler d’ici 2050. Car le 19ème sommet devra consacrer officiellement l’adhésion de deux nouveaux membres de plein droit : le Ghana et Chypre. L’Angola devrait officiellement intégrer l’organisation avec le statut d’observateur.
Evènement majeur de l’année après les Jeux-Olympiques Paris 2024, le sommet de la Francophonie ayant pour thème central « Créer, innover et entreprendre en français », sera surtout l’occasion pour les dirigeants d’échanger, notamment lors de leur huis clos au Grand Palais de Paris, sur des sujets brûlants comme la crise au Proche-Orient et les conflits armés en Afrique.
Source : Présidence de la République du Tchad
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