Du 26 au 30 mai 2025, la capitale tchadienne, N’Djamena, accueille la 59ᵉ session ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC). Cet événement de haut niveau réunit diplomates, experts et représentants régionaux autour d’un thème central et crucial : « L’impact de la situation humanitaire en Afrique centrale ».
Organisée sous l’égide de l’ONU, en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), cette session constitue une plateforme stratégique de dialogue et de concertation sur les défis sécuritaires persistants dans la sous-région. L’objectif principal est d’examiner le lien entre l’instabilité sécuritaire et la crise humanitaire croissante qui affecte des millions de personnes à travers les pays membres.
La réunion réunit des délégués venus de tous les États membres de l’UNSAC, aux côtés de représentants des agences onusiennes et des organisations sous-régionales. Cette diversité d’acteurs vise à favoriser une approche concertée pour répondre aux situations complexes touchant l’Afrique centrale, où conflits armés, déplacements de populations, insécurité alimentaire et changement climatique forment un cocktail explosif.
Le thème retenu pour cette session : « L’impact de la situation humanitaire en Afrique centrale », reflète la reconnaissance croissante que les crises humanitaires ne sont pas des phénomènes isolés, mais qu’elles s’ancrent dans des dynamiques politiques et sécuritaires plus larges. Les discussions portent ainsi sur les réponses d’urgence, mais aussi sur les solutions durables pour prévenir l’aggravation des crises et renforcer la résilience des communautés.
L’Afrique centrale est confrontée à une multitude de défis qui fragilisent la paix et la stabilité. Les conflits persistants dans certaines zones, les déplacements forcés de populations, la prolifération des groupes armés, ainsi que les effets du dérèglement climatique, exacerbent la vulnérabilité des populations et compliquent l’action humanitaire.
Les participants à cette 59ᵉ session abordent notamment :
- La coordination entre les acteurs sécuritaires et humanitaires ;
- Le renforcement des capacités des États membres pour mieux anticiper et répondre aux crises ;
- Le rôle des femmes et des jeunes dans la consolidation de la paix ;
- L’intégration des dimensions climatiques dans les politiques de sécurité régionale.
Au terme des travaux, la réunion est appelée à formuler des recommandations concrètes à l’intention des gouvernements de la région, de la CEEAC et des Nations Unies. L’un des enjeux majeurs sera de favoriser une meilleure articulation entre les politiques de sécurité et les programmes humanitaires, pour garantir une réponse holistique et efficace aux crises actuelles.
Cette session de l’UNSAC constitue ainsi un moment clé pour repenser les approches traditionnelles de la sécurité en Afrique centrale et inscrire les dimensions humanitaires au cœur des stratégies régionales de prévention des conflits.
À N’Djamena, l’UNSAC réaffirme l’importance du dialogue multilatéral et de la coopération régionale pour faire face aux défis complexes de l’Afrique centrale. Au-delà des déclarations, c’est par des engagements concrets que les acteurs de la région pourront espérer inverser la tendance et bâtir une paix durable, en tenant compte de la dignité et des besoins fondamentaux des populations les plus vulnérables.
LA REDACTION
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