Les malformations congénitales avec des aspects disgracieux du visage et de stigmatisation, les fentes lambiales et labiopalatines peuvent être évitées lors des consultations prénatales surtout par la prise des acides folique selon les spécialistes de la santé. Selon la présentation du Directeur général du Complexe hospitalo-universitaire de la Mère et de l’Enfant, Dr Mahamat Nour Abakar Djibrine faite ce samedi 3 août 2024, dans la salle multimedia du ministère de la Santé publique, de nombreuses stratégies sont mises en œuvre pour opérer les patients souffrant de cette maladie.
Selon les données chiffrées de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’on enregistre 500 naissances de fentes par année au Tchad avec une particularité des cas d’adultes. Ainsi, il faut une chirurgie hautement spécialisée pour un changement radical de la vie des patients de leurs familles. Pour le Dg du CHU de la Mère et de l’Enfant, Dr Mahamat Nour Abakar Djibrine, les nouvelles stratégies offre une prise en charge gratuite et complète à tous les patients souffrant de la fente. « Tous les enfants nés avec une fente doivent pouvoir bénéficier de la chirurgie dans les 24 premiers mois de vie », explique-t-il.
Pour y arriver, il est prévu des activités de routine à savoir des caravanes, des formations, des équipements pour chirurgies foraines, des véhicules tout terrain et l’ouverture des nouveaux centres. Selon des informations à prendre du ministre de la Santé publique, livrées par Dr Mahamat Nour Abakar Djibrine, l’on a opéré 886 patients en 2016 et 573 en 2021. Pour les caravanes depuis 2021, il y a eu 73 patients opérés en 2021 à Mongo, 67 patients opérés en 2022 à Massakory, 30 patients opérés en 2023 à Léré, 52 patients opérés en 204 à Koumra et 36 patients opérés en 2024 à Mongo.
Dans la synergie des efforts conjugués, Dr Mahamat Nour Abakar Djibrine a fait savoir que le Tchad a formé 6 chirurgiens généralistes des fentes, 1 spécialiste à l’orthophonie, 6 techniciens supérieurs en anesthésie des fentes et 3 chirurgiens en cours de formation à Dakar, à Abidjan et à Lagos à la chirurgie des fentes.
En perspectives, le Tchad projette des chirurgies de routine gratuites au CHU de la mère et de l’enfant, des caravanes de chirurgies des fentes à Moundou et à Abéché en décembre 2024, la sensibilisation et la cartographie des cas de fentes sur le territoire. Entre autres activités en cours, on note 4 caravanes annuelles en plus de l’ouverture de deux centres de prises en charge à Abéché et Moundou, la formation de 4 orthophonistes à Lomé et la formation de 4 orthophonistes.
Pour Dr Mahamat Nour Abakar Djibrine, la naissance d’une fente n’est pas une calamité. « C’est une affection curable avec des compétences locales avérées et la présence des patients âgés avec des fentes doit interpeller tout le monde », conclut-il.
Djasrabé Ndingamndôh
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