Le 31 mars 2025, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN), coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Huit autres eurodéputés du parti ont également été reconnus coupables.
Cette affaire concerne le détournement présumé de fonds européens destinés à rémunérer des assistants parlementaires, qui auraient en réalité travaillé pour le parti en France. Le préjudice total est estimé à environ 4,1 millions d’euros, dont 474 000 euros imputés à Marine Le Pen.
En novembre 2024, le parquet avait requis à l’encontre de Marine Le Pen une peine de cinq ans de prison, dont deux fermes, une amende de 300 000 euros et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Cette dernière disposition signifie que l’inéligibilité s’appliquerait immédiatement, même en cas d’appel, ce qui pourrait empêcher Marine Le Pen de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
Le Premier ministre François Bayrou aurait exprimé en privé son inquiétude quant à l’impact potentiel de cette condamnation sur l’opinion publique, déclarant qu’une inéligibilité de Marine Le Pen pourrait provoquer un « choc dans l’opinion ».
La peine exacte sera annoncée en fin de matinée à l’issue de la lecture du jugement. Marine Le Pen a déjà indiqué son intention de faire appel, ce qui pourrait suspendre l’exécution de certaines peines, à moins que l’exécution provisoire ne soit ordonnée par le tribunal.
Cette condamnation soulève des questions sur l’avenir politique de Marine Le Pen et du Rassemblement national, alors que le parti se prépare pour les prochaines échéances électorales.
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