Du 21 au 23 avril 2025, N’Djaména, capitale du Tchad, accueille un colloque international de grande envergure, placé sous le thème : « Opportunité de créer la richesse en Afrique en vue de l’indépendance économique ». Ce rendez-vous intellectuel et économique rassemble des experts et orateurs venus de plusieurs pays africains, notamment du Cameroun, du Burkina Faso, de la République démocratique du Congo, de la République centrafricaine, de Madagascar et bien sûr du Tchad.
Selon un rapport publié en mars dernier par les Nations unies, l’Afrique devrait enregistrer une croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 3,8 % en 2025, pour atteindre 4,1 % en 2026. Ces perspectives optimistes laissent entrevoir une dynamique positive pour le continent. Toutefois, pour certains observateurs, ces chiffres masquent des réalités plus complexes.
Parmi ces voix critiques figure Natoi-Allah Ringar, promoteur du colloque. Pour lui, parler de croissance en Afrique reste prématuré tant que les bases économiques ne sont pas solidement posées. Il estime que l’économie africaine est en réalité « décroissante », et que cela nécessite une prise de conscience collective.
« La situation décroissante de l’économie africaine, et celle du Tchad en particulier, doit interpeller le monde et faire l’objet de débats », a-t-il affirmé en marge de l’événement.
Selon lui, le choix du Tchad comme hôte de ce colloque n’est pas anodin. Pays enclavé mais central, il représente un point stratégique dans la quête de solutions panafricaines.
« L’heure du développement de l’Afrique sonne, et cela passe par le Tchad, qui est au cœur du continent », a-t-il soutenu.
Le colloque vise à proposer des pistes concrètes pour créer de la richesse sur le continent, au-delà des paradigmes économiques hérités de la colonisation ou des modèles de développement importés. Il s’agit d’une réflexion collective sur l’indépendance économique de l’Afrique, dans un contexte où les enjeux géopolitiques, environnementaux et sociaux se multiplient.
Entre conférences, tables rondes et ateliers, les participants s’efforceront de repenser les modèles économiques, encourager l’entrepreneuriat local, et renforcer l’intégration régionale.
Ce rendez-vous de N’Djaména marque ainsi une volonté affirmée de bâtir une Afrique forte, souveraine et économiquement indépendante, où la richesse ne serait plus un mirage, mais une réalité construite par et pour les Africains.
LA REDACTION
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