Entre le 10 et le 14 juin 2025, le canton de Molou, situé dans la province du Ouaddaï à l’est du Tchad, a été le théâtre de violences d’une rare intensité. Selon les autorités, ces actes meurtriers sont attribués à des coupeurs de route, opérant dans une région déjà marquée par une instabilité chronique. Le bilan est lourd : 16 morts et plusieurs blessés graves, sans compter les nombreux habitants contraints de fuir leurs foyers par crainte de nouvelles attaques.
Face à l’ampleur de la crise, une importante délégation gouvernementale, conduite par le ministre de la Sécurité publique, s’est rendue sur place ce mardi 17 juin 2025. La mission, à forte portée politique et sociale, avait pour objectif de rencontrer les forces vives de la province, recueillir leurs doléances et apaiser les tensions. Des échanges francs ont eu lieu avec les représentants des communautés locales, les autorités traditionnelles, les jeunes et les femmes, tous profondément affectés par cette flambée de violence.
Le gouvernement tchadien, tout en condamnant fermement les actes perpétrés, a réaffirmé sa volonté de restaurer la sécurité dans la région. Il a annoncé un renforcement immédiat des dispositifs militaires et sécuritaires dans la zone de Molou, ainsi qu’une accélération du processus de règlement des différends intercommunautaires. « Nous ne laisserons pas des criminels semer la terreur et déstabiliser la cohésion sociale dans cette région », a déclaré le ministre de la Sécurité publique devant les habitants.
Les violences de Molou interviennent dans un contexte déjà tendu, où les conflits intercommunautaires et les activités des coupeurs de route fragilisent la paix et le développement local. Des appels à une réponse plus structurée et durable se multiplient, tant au niveau local qu’au sein de la société civile nationale.
En attendant, les populations touchées par cette tragédie continuent de vivre dans la peur, entre deuil, insécurité et incertitude. Les autorités sont désormais face à un double défi : rétablir l’ordre et reconstruire la confiance dans une zone meurtrie par la violence et l’abandon.
LA REDACTION
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