Le 23 juillet 2025, le ministre de la Fonction publique et de la Concertation sociale, Abdoulaye Mbodou Mbami, a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux de l’Office national pour la promotion de l’emploi (ONAPE), une réforme spécifique du Code du travail et de ses textes d’application. Cette initiative s’inscrit dans un vaste projet de modernisation législative visant à aligner le droit du travail tchadien sur les ambitions du Plan national de développement (PND) « Tchad Connexion 2030 ».
Cette réforme du Code du travail n’est pas une révision ordinaire. Elle est pensée comme un outil stratégique pour stimuler la création d’emplois, rendre le marché du travail plus fluide, et favoriser une croissance inclusive. À travers cette refonte, le gouvernement entend répondre aux besoins d’un tissu économique en mutation et d’une jeunesse en quête d’opportunités.
« Nous devons doter notre pays d’un cadre juridique capable de répondre aux exigences du développement durable, de garantir les droits fondamentaux des travailleurs et de soutenir l’attractivité du Tchad sur la scène économique régionale et internationale », a souligné le ministre Mbami.
Dans un contexte où la compétitivité et la sécurité juridique sont devenues des critères essentiels pour attirer les investissements, le Tchad mise sur un cadre normatif plus clair, équitable et incitatif. Le nouveau Code du travail devrait intégrer des dispositions simplifiées, une meilleure articulation entre droits et obligations des parties prenantes, ainsi qu’une lisibilité accrue pour les partenaires économiques étrangers.
Cette réforme est également conçue pour accompagner les mutations du monde du travail, telles que la numérisation, la diversification des statuts professionnels, ou encore l’essor de l’économie informelle.
La révision du Code du travail s’insère pleinement dans la dynamique des « 12 chantiers » et des « 100 actions » impulsés par le président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, dans le cadre de son programme quinquennal. Ce programme entend refonder les institutions, moderniser l’administration, et renforcer les piliers de l’économie nationale à l’horizon 2030.
Le ministre Mbami a d’ailleurs insisté sur la nécessité pour la commission chargée de la révision de travailler dans un esprit de transparence, de concertation et d’équité, afin que le nouveau Code du travail soit le fruit d’un dialogue social ouvert et équilibré.
Syndicats, employeurs, travailleurs indépendants et pouvoirs publics sont appelés à participer activement à cette réforme, qui pourrait redéfinir durablement les contours du travail au Tchad. En renforçant le contrat social autour du travail, le gouvernement veut poser les bases d’une cohésion professionnelle plus forte, condition essentielle pour faire du travail un moteur de développement national.
Avec cette réforme ciblée, le Tchad affirme sa volonté de bâtir un marché du travail plus dynamique, équitable et compétitif, en phase avec les défis du XXIe siècle.
LA REDACTION
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