Un rebondissement notable est survenu le mercredi 6 août dans le procès de l’ex-ministre de la Justice, Constant Mutamba. Alors que l’audience devait se poursuivre avec l’audition des témoins, celle-ci a été interrompue en raison du retrait volontaire de deux juges visés par une requête de récusation émanant de l’accusé.
Avant même que la Cour de cassation ne statue sur la recevabilité de cette demande, les magistrats concernés ont décidé de se déporter eux-mêmes, rendant la procédure de récusation caduque.
Le juge Justin Kibamba Moket a pris les devants en exprimant, dans une note écrite, sa volonté de se retirer du dossier. « Je n’ai aucun intérêt à m’accrocher à ce dossier, et par élégance, je préfère me déporter, sous réserve de l’acceptation de Monsieur le Premier Président », a-t-il expliqué.
Son collègue, le juge Thomas Otshudi Wongodi, a également annoncé son retrait à l’audience, déclarant : « Je vous prie d’acter, Monsieur le greffier, mon déport dans la cause RP 22/CR. Je le fais non pas par faiblesse mais par honneur et par dignité, non par crainte mais par fidélité aux règles éthiques et déontologiques qui régissent ma profession. »
Dans le courrier qu’il avait adressé au greffe, Constant Mutamba avait justifié sa demande en évoquant une « partialité manifeste » et un « intérêt personnel » qu’il prêtait aux deux magistrats.
Suite à ces déports volontaires, de nouveaux juges ont été désignés pour reprendre l’instruction de l’affaire. L’audience a pu se poursuivre et entre maintenant dans une phase cruciale : celle de l’audition des témoins.
LA REDACTION
Laisser un commentaire