Moins de 24 heures après la publication d’une circulaire interdisant les parades initiatiques dans la capitale régionale du Moyen-Chari, la situation a pris un nouveau tournant. Le préfet du Département de Barh-Koh a pris, ce vendredi 5 septembre, une note circulaire annulant celle signée la veille par son Secrétaire Général, Ngomsembaye Allahoguina.
Face à ce qu’il jugeait préoccupant, le Secrétaire Général du Département, agissant au nom du préfet, avait ordonné jeudi l’arrêt immédiat des parades initiatiques dans la ville de Sarh. La note, adressée aux autorités municipales, aux forces de défense et de sécurité, ne laissait place à aucune interprétation.
Il y était exigé la fin sans délai de ces manifestations traditionnelles, souvent marquées par la présence de jeunes initiés défilant en groupes dans les rues, parfois munis d’objets symboliques.
Les autorités locales motivaient cette décision par des risques de troubles à l’ordre public, d’insécurité et de psychose au sein de la population.
Ce vendredi 5 septembre, le préfet du Barh-Koh est revenu sur cette interdiction, en annulant purement et simplement la circulaire du Secrétaire Général. Aucune justification officielle n’a encore été communiquée sur les raisons de ce revirement, qui suscite déjà interrogations et commentaires dans la ville.
Les parades initiatiques, profondément ancrées dans certaines traditions locales, sont à la fois perçues comme une richesse culturelle et une source d’inquiétude.
La balle est désormais dans le camp des autorités locales, qui devront clarifier leur position et travailler à un équilibre entre le respect du patrimoine culturel et la nécessité de préserver l’ordre public. Des initiatives de sensibilisation et de dialogue pourraient s’avérer indispensables pour éviter des tensions inutiles et apaiser les esprits.
La Rédaction
Laisser un commentaire