Emmanuel Macron a annoncé la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre ce mardi 9 septembre 2025, en remplacement de François Bayrou. À seulement 38 ans, l’ancien ministre des Armées devient le nouveau chef du gouvernement, confirmant l’influence croissante de ce proche du président de la République au sein de l’exécutif.
Figure montante de la majorité présidentielle, Sébastien Lecornu s’est imposé comme un allié de longue date d’Emmanuel Macron. Depuis trois ans, il occupait le ministère des Armées, où il a piloté plusieurs dossiers sensibles liés à la défense nationale et à la guerre en Ukraine. Sa nomination à Matignon témoigne de la volonté du chef de l’État de s’entourer de profils loyaux et expérimentés pour affronter une période politique complexe.
Selon l’entourage présidentiel, Lecornu entend « poursuivre la même ligne » que celle définie par Emmanuel Macron, marquée par la défense de l’autorité de l’État, le renforcement de la souveraineté française et une politique budgétaire rigoureuse. Une orientation qui risque d’accentuer les tensions avec le Parti socialiste, déjà très critique à l’égard du gouvernement sortant.
La nomination de Sébastien Lecornu intervient dans un contexte parlementaire difficile. Privé de l’appui de la gauche et confronté à l’hostilité des écologistes et de La France insoumise, le nouveau Premier ministre devra composer avec une Assemblée nationale fragmentée. Ses marges de manœuvre se réduisent au dialogue avec le Rassemblement national, seul groupe d’opposition susceptible de ne pas voter une motion de censure.
En confiant Matignon à Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron prend un pari audacieux. Si cette nomination vise à consolider l’autorité de l’exécutif et à stabiliser la majorité, elle pourrait également accentuer la polarisation politique et fragiliser encore davantage les équilibres parlementaires. Les premiers pas du nouveau Premier ministre seront scrutés de près, tant sur le plan des réformes que dans sa capacité à nouer des compromis.
La Rédaction
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