Depuis un certain temps, les abonnés d’Airtel Tchad vivent une véritable descente aux enfers. L’opérateur, leader de la téléphonie mobile dans le pays, se retrouve au centre des critiques à cause de la qualité défaillante de son service. Coupures incessantes, réseau instable, internet presque inutilisable à certaines heures de la journée : les plaintes sont devenues monnaie courante.
Le téléphone portable est censé rapprocher, simplifier la communication et faciliter l’accès à l’information. Pourtant, pour beaucoup de Tchadiens, Airtel est devenu synonyme de frustration. Les appels échouent, la connexion internet plafonne à des vitesses dérisoires, et les messages mettent parfois de longues minutes à s’envoyer. Cette situation est d’autant plus inacceptable que les tarifs appliqués par l’opérateur restent élevés par rapport au pouvoir d’achat des consommateurs.
Faute d’alternatives solides, les abonnés n’ont d’autre choix que de subir. Airtel conserve une position dominante sur le marché et exploite ce quasi-monopole sans réelle remise en question. Les campagnes publicitaires promettent une couverture « rapide, fiable et accessible partout », mais la réalité sur le terrain est tout autre. Les consommateurs, eux, se sentent piégés dans un système où leurs plaintes ne trouvent aucun écho.
C’est là que la question devient cruciale : que fait l’État tchadien face à cette situation ? Les autorités, censées protéger les consommateurs et réguler le secteur des télécommunications, brillent par leur silence. Aucun audit public, aucune sanction, aucune exigence de transparence n’a réellement été portée à la connaissance du grand public. Ce mutisme donne l’impression d’une complicité tacite ou, à tout le moins, d’un manque de volonté politique pour contraindre Airtel à respecter ses engagements envers ses clients.
Aujourd’hui, l’accès à un réseau téléphonique et internet fiable n’est plus un luxe, mais une nécessité. Dans un monde de plus en plus connecté, priver des millions de citoyens d’un service de qualité équivaut à les exclure de la modernité et du développement. Le gouvernement tchadien doit assumer ses responsabilités, mettre en place une véritable régulation et exiger d’Airtel des comptes clairs et des améliorations immédiates.
Le silence des consommateurs ne doit plus durer. Face à ce mépris quotidien, il est temps de dénoncer, d’exiger des changements et d’appeler les autorités à agir. Airtel Tchad doit comprendre qu’un opérateur de téléphonie n’existe que grâce à ses clients, et qu’en les négligeant, c’est sa propre crédibilité qu’il détruit.
MBAILEDE TRESOR
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