Les récentes protestations en Angola, déclenchées par une augmentation des prix du carburant, ont fait 22 morts et 197 blessés, selon une déclaration du ministre de l’Intérieur, Manuel Homem. Parmi les victimes figure un agent de police, a précisé le ministre à la presse à l’issue d’un Conseil des ministres, d’après l’agence nationale Angop.
La contestation, qui a dégénéré en violences, a entraîné l’arrestation de 1 214 personnes. Ces dernières sont accusées d’avoir participé à des troubles, des actes de pillage et des agressions contre les forces de l’ordre, a indiqué le sous-commissaire Mateus Rodrigues, porte-parole de la police. Il a insisté sur le fait que les événements survenus à Luanda ne peuvent pas être considérés comme de simples manifestations, mais comme des actes de violence organisés.
La flambée de tensions est survenue alors que les syndicats de chauffeurs de minibus et de taxis ont augmenté leurs tarifs de 50 % et lancé une grève de trois jours à partir de lundi. Cette mobilisation a été le catalyseur de violences dans plusieurs zones urbaines.
L’Angola, pays d’Afrique australe largement tributaire de ses exportations de pétrole, a entamé en 2023 une réduction progressive des subventions sur les carburants. Une politique qui, déjà l’an dernier, avait provoqué des mouvements de contestation meurtriers.
LA REDACTION
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