Après deux années d’un conflit meurtrier à Gaza, un accord de cessez-le-feu a enfin été conclu entre Israël et le Hamas. L’annonce a été faite mercredi par le président américain Donald Trump, qui a salué une « avancée majeure pour la paix au Moyen-Orient ».
Selon les termes du plan, baptisé « plan Trump pour la paix au Moyen-Orient », la trêve doit entrer en vigueur dans un délai de 72 heures. Le texte prévoit la libération des vingt derniers otages israéliens présumés vivants, en échange de quelque deux mille prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
La nouvelle a suscité une onde d’émotion à travers le monde, notamment au sein du Forum des otages, qui regroupe les familles des captifs israéliens. « C’est un moment que nous attendions depuis deux ans, mais nous n’osons pas encore y croire », a confié une mère dont le fils est toujours porté disparu.
À Gaza, la population, épuisée par les bombardements et le blocus, a accueilli l’annonce avec un mélange d’espoir et de prudence. Les rues, encore marquées par la guerre, témoignent de la lourde facture humaine de ce conflit qui a fait des milliers de morts civils et provoqué une crise humanitaire sans précédent.
À Jérusalem, le gouvernement israélien a salué une « avancée historique », tout en soulignant la nécessité de « garantir la sécurité du pays et de ses citoyens ». Du côté du Hamas, les représentants du mouvement ont qualifié l’accord de « victoire politique et humanitaire », mais ont réaffirmé leur exigence de levée complète du blocus sur Gaza, toujours en vigueur.
Plusieurs observateurs internationaux restent néanmoins sceptiques. Les précédents accords de trêve ont souvent volé en éclats sous la pression des événements et des provocations mutuelles. « Cet accord est une lueur dans l’obscurité, mais la paix durable nécessite bien plus qu’un échange de prisonniers », a estimé un diplomate européen sous couvert d’anonymat.
Deux ans après le déclenchement du conflit, marqué par des destructions massives et un lourd bilan humain, cet accord apparaît comme une étape décisive, mais fragile. Sur le terrain, les deux camps restent méfiants, tandis que la communauté internationale appelle à transformer cette trêve en processus politique durable.
Pour les familles d’otages comme pour les habitants de Gaza, le sentiment dominant est celui d’un espoir fragile mais bien réel. Dans une région habituée aux ruptures brutales, l’annonce du cessez-le-feu ouvre une brèche, peut-être ténue, vers un apaisement longtemps attendu.
La Rédaction
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