Le 2 septembre 2025, le parlement transitoire, composé de 71 membres, a adopté à l’unanimité une réforme du Code des personnes et de la famille introduite l’année précédente par la junte militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré. Cette loi interdit expressément les pratiques homosexuelles, avec des sanctions sévères allant de deux à cinq ans d’emprisonnement, accompagnées d’amendes. Les ressortissants étrangers en situation d’infraction s’exposent en plus à l’expulsion du territoire.
La promulgation de cette loi par le Président de transition, Ibrahim Traoré, marque son entrée en vigueur immédiate.
Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a qualifié les relations homosexuelles de « comportements bizarres », les dénonçant comme un affront aux valeurs traditionnelles du mariage et de la famille.
Depuis juillet 2024, la junte avait déjà adopté un projet de loi criminalisant l’homosexualité, mais celui-ci devait encore être voté par le parlement et promulgué par Traoré pour entrer en vigueur. Ce processus s’inscrit dans une volonté plus large du pouvoir militaire de promouvoir une identité nationale souverainiste, en rupture avec les influences occidentales, dans un contexte où le Burkina Faso s’est rapproché de pays voisins également sous régimes militaires, comme le Mali et le Niger.
La Rédaction
Laisser un commentaire