Entre 2020 et 2025, le Ministère de la Femme et de la Petite Enfance, dirigé par Amina Priscille Longoh, a opéré une véritable mutation. Avec une volonté affirmée de défendre les droits des femmes, protéger les enfants et ancrer l’égalité des genres dans les politiques publiques, la ministre a mené une série de réformes marquantes qui ont durablement transformé le paysage institutionnel et social du Tchad.
1. Des avancées juridiques majeures en faveur des femmes
Dès le début de son mandat, la ministre Longoh s’est attelée à renforcer le socle légal des droits des femmes. Parmi les mesures phares :
- 2020 : Entrée en vigueur du décret rendant applicable la loi sur la santé de la reproduction, interdisant les mutilations génitales féminines et les mariages précoces.
- 2021 : Instauration d’un quota de 30 % de femmes dans les postes décisionnels grâce à un décret d’application de la loi sur la parité.
2. Une architecture institutionnelle renforcée
Le ministère s’est doté d’outils de pilotage et de suivi pour garantir l’application des politiques genre :
- 2022 : Création des structures dédiées à la mise en œuvre de la Politique nationale Genre et lancement de l’Observatoire pour l’Égalité et l’Équité du Genre (OPEG).
- Les femmes ont également été intégrées au Dialogue National Inclusif à travers une coordination spécifique.
- 2023 : La nouvelle Constitution consacre les droits des femmes ; un dispositif plus fort de lutte contre les violences basées sur le genre est mis en place.
- 2024 : La réforme de la loi électorale impose la présence de femmes sur 30 % des listes ; la Chambre Nationale de l’Entrepreneuriat Féminin (CNEF) voit le jour ; les étudiantes bénéficient désormais de l’exonération des frais d’inscription à l’université.
- 2025 : Une ordonnance criminalise toutes les formes de violences faites aux femmes. Le Code du travail est en cours de révision pour intégrer les droits spécifiques aux femmes salariées.
3. Participation accrue des femmes à la gouvernance
Sous ce leadership, la représentativité des femmes a connu un essor inédit :
- En cinq ans, leur présence dans l’administration, l’armée et le secteur privé est passée de 18 % à près de 45 %.
- Mise en place de 23 plateformes féminines et autant de comités de lutte contre les violences et les conflits dans les provinces.
4. Soutien économique massif aux femmes
L’autonomisation économique a été au cœur des priorités ministérielles :
- 200 000 femmes ont reçu une assistance directe via la distribution de matériel agricole et artisanal.
- 5 000 groupements féminins ont bénéficié d’un accompagnement pour développer leurs activités génératrices de revenus.
5. Une stratégie renouvelée pour la protection des enfants
La question de l’enfance a été érigée en enjeu central :
- 2022 : Création du Centre National d’Accueil et de Réinsertion des Enfants Vulnérables (CNAREV).
- 2023 : Encadrement juridique des centres d’accueil et lancement de l’Initiative Présidentielle contre la mendicité infantile (IPEMI).
- 2024 : Mise en œuvre de la Politique nationale de protection de l’enfant.
- 2025 : Création de comités provinciaux de protection de l’enfance.
Des actions concrètes ont permis de prendre en charge les enfants victimes de violences, d’organiser leur placement et d’élaborer des supports pédagogiques pour le préscolaire, tout en promouvant une éducation parentale positive.
6. Planification stratégique pour un impact durable
Le ministère a inscrit ses actions dans des perspectives à long terme à travers :
- Une Stratégie de développement du préscolaire (2020),
- Un Programme de resocialisation des enfants vulnérables (2022),
- Un Projet d’appui à la petite enfance (2024),
- Et la signature d’un document-cadre sur les droits de l’enfant, avec la production de contenus éducatifs adaptés.
Un héritage marqué par la transformation sociale
En cinq ans, Amina Priscille Longoh a su insuffler un véritable tournant dans la politique tchadienne en matière de genre et d’enfance. Son action structurée et inclusive a permis d’enraciner des changements profonds, porteurs d’espoir pour les générations futures. Le Tchad se positionne désormais comme un pays modèle sur le continent en matière de promotion des droits des femmes et des enfants. Une dynamique à préserver et à poursuivre.
LA REDACTION
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