La 113e Conférence Internationale du Travail (CIT) s’est officiellement achevée ce vendredi 13 juin 2025 à Genève, marquant la fin de trois semaines de délibérations intenses entre les représentants des 187 États membres de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). La séance plénière de clôture a été l’occasion de présenter les rapports finaux des différentes commissions, qui ont formulé des recommandations clés pour l’avenir du travail à l’échelle mondiale.
Cette édition 2025 s’est tenue dans un contexte international marqué par les bouleversements économiques post-pandémie, la transformation numérique accélérée et les défis climatiques. Les délégués représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs ont abordé plusieurs thématiques majeures, notamment :
- La transition juste vers une économie verte : la commission dédiée a souligné l’importance de politiques inclusives pour garantir une protection sociale et des formations adéquates aux travailleurs touchés par la transition écologique.
- Le travail décent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales : des recommandations ont été faites pour renforcer les normes internationales du travail dans un contexte de mondialisation accrue.
- L’égalité de genre et la lutte contre la violence et le harcèlement au travail : un accent particulier a été mis sur la mise en œuvre de la Convention n°190, adoptée en 2019, avec de nouveaux engagements de ratification et d’application par plusieurs pays.
Les rapports finaux présentés en plénière reflètent un large consensus sur la nécessité d’adapter les politiques publiques et les normes sociales aux nouvelles réalités du travail. Plusieurs textes ont été adoptés à l’unanimité, témoignant de la volonté collective de promouvoir un modèle de développement plus équitable, durable et humain.
Le Directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, a clôturé la conférence en appelant à une alliance mondiale pour la justice sociale, rappelant que le dialogue social tripartite reste l’outil le plus puissant dont nous disposons pour construire un avenir du travail centré sur l’humain.
Il a salué la qualité des échanges et l’esprit de coopération qui a régné tout au long de la conférence, tout en soulignant la nécessité de traduire ces engagements en actions concrètes au niveau national.
Alors que les regards se tournent déjà vers la 114e CIT prévue en juin 2026, les États membres repartent avec une feuille de route ambitieuse. La mise en œuvre des recommandations formulées cette année sera cruciale pour mesurer les progrès accomplis dans la construction d’un monde du travail plus juste, résilient et inclusif.
LA REDACTION
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