Dans un pas décisif vers le renforcement de l’intégration économique régionale, le Conseil des chargeurs du Tchad (COC_Tchad) et le Port autonome de Douala (PAD) ont signé un protocole d’accord stratégique visant à moderniser et faciliter le transport des marchandises entre le Tchad et le Cameroun. Cette entente marque une avancée significative pour le commerce sous-régional, notamment pour le Tchad, dont 80 % des marchandises transitent par le port camerounais de Douala.
L’accord, conclu à Douala en présence de hauts responsables des deux institutions, repose sur trois axes majeurs :
Modernisation des infrastructures logistiques : Le port de Douala s’engage à améliorer ses installations pour garantir un transit plus rapide et plus fluide des marchandises tchadiennes. Cela inclut la digitalisation des procédures douanières, l’optimisation du stockage et l’aménagement de zones dédiées aux cargaisons en provenance ou à destination du Tchad.
Renforcement de la sécurité et réduction des contraintes opérationnelles : Des mesures concrètes seront mises en place pour sécuriser la chaîne logistique, notamment par une meilleure coordination entre les autorités portuaires et les opérateurs tchadiens. L’objectif est de limiter les pertes, retards et autres défis qui freinent actuellement les échanges.
Réduction des coûts logistiques : En optimisant les opérations et les infrastructures, les deux parties entendent diminuer les charges pesant sur les commerçants et les transporteurs. Ce levier économique pourrait accroître la compétitivité des produits tchadiens sur les marchés régionaux et internationaux.
Hamid Gemeno, directeur général du Conseil des chargeurs du Tchad, s’est félicité de cet accord qu’il qualifie de « tournant majeur ». Il a souligné que cette coopération « renforce les liens économiques entre le Tchad et le Cameroun et ouvre de nouveaux horizons pour la coopération régionale ».
Pour le Port autonome de Douala, ce partenariat consolide son rôle de plaque tournante logistique pour l’Afrique centrale et réaffirme son engagement à accompagner les pays enclavés comme le Tchad dans leur développement économique.
À terme, cet accord devrait améliorer significativement la fluidité des échanges, tout en stimulant la croissance commerciale dans la région. Il illustre également une volonté politique et économique partagée de bâtir un espace économique africain plus intégré et performant.
LA REDACTION
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