Depuis le déclenchement de la crise au Soudan, le Tchad est devenu l’un des principaux pays d’accueil pour les populations fuyant les violences. Selon les dernières données publiées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 1 207 088 personnes ont franchi la frontière tchadienne, dont 329 894 retournés tchadiens enregistrés au 31 août 2025.
L’OIM estime que ce chiffre pourrait atteindre 350 000 retournés d’ici fin décembre 2025, en raison de la persistance du conflit au Darfour et de l’aggravation de l’insécurité alimentaire dans la région.
Les retournés tchadiens sont des ressortissants qui vivaient au Soudan et qui, face au conflit, ont été contraints de regagner leur pays d’origine. La majorité d’entre eux vivent aujourd’hui dans des sites de déplacement ou sont accueillis par des communautés locales déjà vulnérables.
Ces populations font face à des besoins urgents en nourriture, eau, assainissement et hygiène (EAH), abris et articles ménagers essentiels, soins de santé, et protection, notamment pour les femmes et les enfants.
En tant qu’agence principale chargée de la réponse aux retournés, l’OIM travaille en étroite collaboration avec le Gouvernement du Tchad et les autorités locales, les agences des Nations Unies, ainsi que les ONG locales et internationales.
Ces acteurs coordonnent des interventions humanitaires allant de la distribution de vivres à la mise en place d’abris temporaires, en passant par l’assistance médicale et la protection des personnes les plus vulnérables.
Malgré les efforts en cours, les besoins restent considérables. L’arrivée massive et continue de retournés exerce une forte pression sur les ressources locales et sur les capacités d’accueil du Tchad. L’OIM souligne l’importance d’un soutien accru de la communauté internationale pour répondre efficacement à cette crise prolongée.
La Rédaction
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