Une mesure administrative d’une rare sévérité a été annoncée ce mardi matin par la Direction de l’Immigration centrale de Jos, capitale de l’État du Plateau au Nigeria. Tous les étudiants tchadiens résidant dans cette ville universitaire ont été sommés de quitter le territoire dans un délai strict de 24 heures. Cette décision, prise en collaboration avec le gouvernement de l’État du Plateau, suscite de vives réactions au sein de la communauté tchadienne et au-delà.
Sans préavis ni justification publique claire, les autorités nigérianes ont informé les étudiants tchadiens par voie officielle que leur présence à Jos n’était plus tolérée à compter de ce jour. Des agents de l’immigration auraient même commencé à effectuer des contrôles dans les logements universitaires et quartiers résidentiels connus pour abriter des ressortissants tchadiens.
Cette mesure exceptionnelle toucherait plusieurs dizaines d’étudiants, voire plus, inscrits dans différentes institutions de Jos, notamment à l’Université de Jos (UniJos), où une forte communauté tchadienne poursuit ses études supérieures depuis des années.
À l’heure actuelle, les autorités nigérianes n’ont fourni aucune explication officielle sur les raisons exactes de cette expulsion soudaine. Cependant, certaines sources locales évoquent des motifs sécuritaires ou diplomatiques, bien que ces allégations ne soient ni confirmées ni clarifiées.
Des analystes estiment que cette décision pourrait être liée à des tensions géopolitiques non dévoilées entre Abuja et N’Djamena, ou encore à des problèmes internes de sécurité dans l’État du Plateau, régulièrement touché par des conflits communautaires et des violences.
Le gouvernement tchadien n’a pas encore réagi officiellement à cette situation. Toutefois, des ONG et des représentants étudiants dénoncent une violation des droits fondamentaux des étudiants, notamment en matière d’éducation, de liberté de mouvement, et de traitement équitable.
Des appels urgents à l’apaisement et à la médiation diplomatique ont été lancés par des organisations estudiantines et des défenseurs des droits de l’homme, qui demandent la suspension immédiate de l’ordre d’expulsion en attendant une enquête approfondie.
Pris de court, plusieurs étudiants ont indiqué ne pas avoir les moyens logistiques ou financiers de quitter Jos dans un délai aussi court. Certains redoutent des arrestations ou des mesures de répression s’ils ne quittent pas les lieux à temps.
Cette expulsion soudaine risque également de compromettre leur avenir académique, certains étant à quelques semaines de leurs examens finaux ou de la soutenance de leur mémoire.
Source: Nouvelles.td
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