La fermeture des ambassades danoises au Mali et au Burkina Faso représente un changement significatif dans la politique étrangère du Danemark. Pourtant, ce pays s’efforce à ajuster sa présence diplomatique aux évolutions de la scène internationale.
Le Danemark marque un tournant dans sa politique étrangère avec la fermeture imminente de ses ambassades au Mali et au Burkina Faso. Le Ministère des Affaires Étrangères danois a justifié cette décision par l’impossibilité de maintenir une coopération bilatérale efficace dans ces pays en raison des récents coups d’État militaires.
Cependant, cette fermeture ne signifie pas un retrait des engagements internationaux danois dans ces régions. Les affaires courantes des deux pays seront désormais gérées depuis Copenhague, avec la nomination d’un représentant spécial pour le Sahel et la région des Grands Lacs. Cette approche vise à assurer un soutien continu aux populations locales par le biais d’initiatives humanitaires et de programmes de développement durable.
Le ministère danois a confirmé que l’aide humanitaire et le soutien au développement se poursuivront par d’autres canaux, garantissant ainsi une présence danoise, bien que sous une nouvelle forme. En parallèle, le Danemark prévoit d’ouvrir de nouvelles ambassades en Tunisie, au Sénégal et au Rwanda d’ici 2025, pour renforcer ses relations avec des pays considérés comme des centres de stabilité et de croissance économique en Afrique.
Cette décision survient alors que la Suède a également annoncé la fermeture de ses ambassades à Bamako et Ouagadougou d’ici à la fin 2024, en raison de la détérioration sécuritaire dans la région. La Suède envisage également d’ouvrir une nouvelle ambassade à Dakar, pour maintenir son influence et continuer à soutenir le développement du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.