Le gouvernement tchadien a officiellement donné son accord pour l’organisation des examens certificatifs à l’intention des réfugiés soudanais résidant sur son territoire. Cette décision intervient après une requête formulée par le chargé d’affaires de l’ambassade du Soudan au Tchad, M. Ahmed Jamal, auprès des autorités tchadiennes.
Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, a confirmé avoir donné son accord de principe à cette initiative. L’objectif est de permettre aux élèves et étudiants soudanais réfugiés au Tchad de participer aux examens nationaux de leur pays de 2024 pour le 29 juin prochain.
Dans un esprit de coopération internationale et de solidarité humanitaire, Dr Sabre Fadoul a orienté M. Jamal vers les organismes des Nations Unies compétents en matière de protection et de gestion des personnes déplacées, notamment le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Il a également recommandé un rapprochement avec le ministère tchadien de l’Enseignement supérieur pour mettre en place les modalités pratiques nécessaires à la tenue de ces épreuves.
Cette initiative conjointe devrait permettre à de nombreux jeunes réfugiés soudanais de ne pas perdre une année scolaire malgré le contexte de déplacement forcé. Elle témoigne également de la volonté du Tchad d’offrir un cadre digne aux populations réfugiées sur son sol et de favoriser la continuité de l’éducation pour tous, indépendamment des frontières et des crises.
Selon des sources diplomatiques, les discussions sont en cours pour définir les lieux, encadrements administratifs et sécuritaires, ainsi que les standards pédagogiques qui garantiront la validité des diplômes délivrés.
Le Tchad accueille actuellement des centaines de milliers de réfugiés soudanais, principalement dans l’est du pays, fuyant la guerre civile qui ravage encore plusieurs régions du Soudan. L’implication des instances internationales dans cette opération éducative est donc cruciale pour assurer son bon déroulement.
Ce geste du Tchad est largement salué par les partenaires humanitaires et les organisations de défense des droits humains, qui y voient un exemple de solidarité régionale face à une crise persistante.
LA REDACTION