Le gouvernement libyen accorde un délai de trois (3) jours au diplomate égyptien pour quitter le territoire libyen. Cet ultimatum intervient à la suite de la visite du Premier ministre libyen du gouvernement parallèle de Benghazi, Mohamad Hamad reçu par son homologue égyptien, Moustapha Madbouli.
Le Caire qualifie la position de Tripoli d’irresponsable, soulignant que les sociétés égyptiennes sont très actives dans les travaux d’infrastructures dans l’Est libyen. Cette escalade diplomatique intervient alors que les tensions entre l’Est et l’Ouest libyens sont à leur mésentente avec l’armée nationale libyenne (ANL) avançant vers le sud-ouest du pays, vers la frontière avec l’Algérie, une zone contrôlée par les forces de Tripoli en état d’alerte maximal.
La visite surprise du chef du renseignement égyptien à Benghazi pour rencontrer le maréchal Khalifa Haftar n’a fait qu’envenimer les choses. Le gouvernement de Tripoli dénonçant une position égyptienne qui remet en question l’unité et la stabilité du pays. De son côté, le Caire reste silencieux, tandis que le camp de l’Est libyen justifie le déplacement dans le cadre de la coopération entre les deux pays pour la reconstruction de la Libye.
Face à cette situation tendue, la communauté internationale suit de près l’évolution de la crise et appelle au dialogue pour éviter une escalade des tensions.
Prosper Ngarwain Deurlem
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