À la fin de son mandat à la tête de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a été officiellement désigné Envoyé spécial du 4P, une initiative mondiale innovante baptisée Pacte pour la Prospérité, les Peuples et la Planète. Ce nouveau rôle marque une étape importante dans la carrière du diplomate tchadien, connu pour son engagement en faveur de l’intégration africaine, de la paix et du développement durable.
Cette nomination intervient quelques mois après la clôture de son second mandat (2017–2025) à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Durant cette période, Faki Mahamat s’est imposé comme une figure incontournable du multilatéralisme africain, jouant un rôle de premier plan dans la réforme de l’Union, la réponse aux crises sécuritaires, et le plaidoyer pour une voix africaine renforcée sur la scène internationale.
Le Pacte 4P, initiative multipartite lancée par un consortium de pays, d’organisations internationales, du secteur privé et de la société civile, vise à mobiliser des ressources, des partenariats et des engagements politiques concrets autour de trois piliers fondamentaux : la prospérité économique équitable, l’inclusion sociale des peuples, et la préservation durable de la planète.
En tant qu’Envoyé spécial du 4P, Moussa Faki Mahamat sera chargé de coordonner les efforts diplomatiques de l’initiative en Afrique, de mobiliser les acteurs étatiques et non étatiques autour des objectifs du Pacte, et de promouvoir des politiques de développement durable à l’échelle continentale. Il sera également l’un des porte-parole globaux du 4P lors des grands forums internationaux, notamment au G20, à la COP30 et aux Assemblées générales de l’ONU.
Selon un communiqué officiel du secrétariat du 4P, « la vision panafricaine, la stature diplomatique et l’expérience institutionnelle de M. Faki Mahamat font de lui un choix naturel pour incarner l’ambition du Pacte sur le continent africain, qui est au cœur des défis et des opportunités du XXIe siècle ».
Moussa Faki Mahamat, ancien Premier ministre du Tchad et ministre des Affaires étrangères, s’est distingué tout au long de sa carrière par son attachement au dialogue régional, à la gouvernance démocratique et à la souveraineté africaine. À la tête de la Commission de l’UA, il a notamment piloté l’Agenda 2063, renforcé la collaboration avec l’Union européenne, l’ONU et les blocs régionaux africains, et plaidé pour une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.
Sa nomination à ce poste stratégique pourrait également ouvrir la voie à une plus grande intégration des priorités africaines dans les pactes mondiaux, en particulier dans les domaines du climat, de la sécurité alimentaire, de l’éducation, de l’économie verte et de la transition énergétique.
LA REDACTION