Devant ses supporteurs, la démocrate Kamala Harris s’est engagée à aider Donald Trump dans le transfert du pouvoir
Au lendemain de sa claque électorale, Kamala Harris, le sourire jusqu’au bout, a reconnu sa défaite à la présidentielle et s’est engagée devant ses supporteurs, mercredi 6 novembre, à aider Donald Trump dans le transfert du pouvoir. Joe Biden a également invité son successeur pour une rencontre à la Maison-Blanche, appelant à unifier le pays.
Harris s’est exprimée depuis la prestigieuse université Howard, la Harvard noire de Washington, où elle a étudié il y a 40 ans. « Je suis si fière de la campagne que nous avons menée », commence-t-elle après les remerciements de rigueur. « Le résultat n’est pas ce que nous espérions, mais nous devons accepter les résultats de cette élection », a-t-elle ajouté.
La vice-présidente dit avoir parlé avec Donald Trump au téléphone et l’avoir « félicité pour sa victoire », s’engageant à respecter « un principe fondamental de la démocratie américaine : un transfert pacifique du pouvoir ». Un contraste avec Trump, qui avait refusé de reconnaître sa défaite en 2020, appelant ses supporteurs à marcher sur le Capitole le 6 janvier 2021.
Dans la foule, beaucoup d’étudiantes afro-américaines s’enlacent ou pleurent. « Ne désespérez pas » leur dit Harris. « Ce n’est pas le moment de baisser les bras. C’est le moment de retrousser nos manches, de s’organiser, de se mobiliser et de rester engagé ».
Beaucoup de larmes parmi les supportrices de Kamala Harris à l’université Howard
Rappelant son slogan « When we fight, we win », « Quand on se bat, on gagne », elle insiste : « Parfois la lutte prend du temps. Cela ne veut pas dire que nous ne gagnerons pas. L’important, c’est de ne jamais abandonner. »
Elle promet de « continuer le combat », notamment pour « la liberté des femmes d’Amérique de prendre des décisions concernant leur propre corps » que ce soit « dans les urnes ou les tribunaux ». Un combat qui s’annonce difficile : inscrire le droit à l’avortement dans une loi fédérale nécessite une super majorité de 60 sénateurs sur 100, un seuil que les démocrates n’ont aucune chance d’atteindre avant des années. Et Donald Trump pourrait, en théorie, remplacer trois juges vieillissants de la Cour suprême si ces derniers acceptent de passer la main garantissant ainsi la majorité conservatrice pour plusieurs décennies.