La deuxième édition du Festival international « Haguina » a été officiellement lancée ce mardi 20 mai 2025 à N’Djamena, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe animée par le promoteur du festival, l’artiste R9 Garandi, et Pierre Hubert Touchard, directeur délégué de l’Institut Français du Tchad. Organisé par l’Association des arts et des cultures subsahariennes, l’événement entend marier l’art et l’engagement social à travers le thème central : « La prévention des violences basées sur le genre à travers l’art ».
Le Festival « Haguina », qui signifie « unité » en langue locale, ambitionne d’être bien plus qu’un rendez-vous culturel. Cette deuxième édition, en ciblant la problématique des violences basées sur le genre (VBG), met en lumière un fléau qui touche toutes les couches sociales, particulièrement les femmes et les jeunes filles. L’art est ici envisagé comme un levier puissant de sensibilisation, d’éducation et de mobilisation communautaire.
« L’idée est de briser les tabous à travers des formes d’expression artistique accessibles à tous : théâtre, musique, danse, arts visuels, etc. », a déclaré R9 Garandi. Il souligne que le festival veut offrir une scène aux artistes engagés qui œuvrent pour le changement social.
L’appui de l’Institut Français du Tchad à cette édition reflète l’importance de la coopération culturelle dans la lutte contre les inégalités et les violences. Pierre Hubert Touchard a souligné le rôle fondamental que peut jouer la culture dans la transformation des mentalités :
« Les artistes ont cette capacité unique de toucher les cœurs et de porter des messages forts. Ensemble, nous pouvons utiliser ce pouvoir pour éveiller les consciences. »
Durant plusieurs jours, le festival prévoit une série d’activités : expositions, spectacles, ateliers de création, projections de films, tables rondes et actions de terrain, toutes axées sur la thématique des VBG. Les écoles, les ONG locales, les autorités traditionnelles et les médias sont également mobilisés pour une plus grande portée sociale.
En mettant en exergue les méfaits des violences basées sur le genre, le festival Haguina 2025 entend contribuer à une prise de conscience collective et durable. L’ambition est claire : faire de la culture un vecteur de transformation et un espace sûr où la parole peut se libérer.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large d’émancipation et de responsabilisation des communautés. Elle rappelle que l’art, au-delà de l’esthétique, peut devenir un véritable outil de plaidoyer et d’action pour une société plus juste et équitable.
LA REDACTION