C’est une véritable onde de choc pour le football au Tchad. La Fédération Tchadienne de Football Association (FTFA) a annoncé une décision amère : aucun club tchadien ne prendra part aux compétitions interclubs organisées par la Confédération Africaine de Football (CAF) pour la saison 2024-2025.
Cette exclusion n’est pas une sanction punitive, mais plutôt une conséquence administrative et réglementaire. En effet, la CAF exige de ses fédérations membres qu’un championnat national de première division soit organisé de manière régulière pour permettre aux clubs participants d’être éligibles à ses tournois continentaux, notamment la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération.
Or, au Tchad, cette condition n’est toujours pas remplie. Pour la deuxième année consécutive, le pays n’a pas réussi à organiser un championnat national intégral, une situation qui enfreint les critères de base établis par la CAF et la FIFA. Sans compétition locale de référence, il devient donc impossible de désigner un club représentant le pays à l’échelle africaine.
Ce nouveau revers met en lumière les problèmes structurels que traverse le football tchadien. Depuis plusieurs années, l’organisation du championnat est soit interrompue, soit inexistante, faute de financement, de coordination ou de volonté politique. Les clubs, pour leur part, souffrent d’un manque de soutien logistique et financier, rendant la tenue d’un championnat viable difficilement réalisable.
Cette mise à l’écart des compétitions africaines est un coup dur pour les clubs locaux, mais également pour les joueurs qui espéraient se faire remarquer sur la scène continentale. La participation aux tournois africains représente une vitrine essentielle pour les talents tchadiens, une opportunité de briller, d’acquérir de l’expérience et parfois d’attirer l’attention de recruteurs étrangers.
Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler à une refonte du système footballistique tchadien. Il est impératif de mettre en place une organisation durable et crédible du championnat national, avec des structures solides, une planification cohérente et un financement adéquat. Sans cela, le football tchadien risque de continuer à stagner pendant que les autres nations du continent progressent.
L’absence du Tchad des compétitions africaines pour la saison 2024-2025 n’est que le symptôme d’un mal plus profond : l’incapacité actuelle à organiser un championnat digne de ce nom. Pour retrouver sa place sur la scène africaine, le football tchadien doit opérer une transformation structurelle urgente. Sans championnat local, pas d’avenir continental.
LA REDACTION