Coup de théâtre à l’Hôtel de Matignon. À peine quatre semaines après sa nomination, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission au président de la République, Emmanuel Macron, qui l’a acceptée dans la journée. L’annonce intervient à la veille de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, prévue mardi.
Nommé le 9 septembre, Sébastien Lecornu, 39 ans, avait été choisi par le chef de l’État pour insuffler un nouvel élan à l’exécutif. Mais depuis l’annonce partielle de la composition de son gouvernement, dimanche 5 octobre, il faisait l’objet de vives critiques, aussi bien de la part des oppositions que de la droite, pourtant pressentie comme un allié potentiel. Plusieurs nominations avaient suscité la controverse, fragilisant d’emblée sa marge de manœuvre politique.
Cette démission surprise ouvre une nouvelle séquence d’incertitude pour l’exécutif. Emmanuel Macron doit désormais trouver un nouveau Premier ministre capable de rassembler une majorité et de porter les réformes inscrites à l’agenda du quinquennat. Aucune indication n’a encore été donnée quant à l’identité du successeur de Sébastien Lecornu, mais l’Élysée assure que la continuité de l’action gouvernementale sera « pleinement assurée ».
Pour l’heure, le désormais ex-chef du gouvernement n’a pas souhaité commenter publiquement les raisons de son retrait précipité. Son entourage évoque toutefois un « climat politique devenu intenable » et des « blocages majeurs » avant même le début de son mandat parlementaire.
Avec cette démission express, Emmanuel Macron enregistre l’un des mandats de Premier ministre les plus courts de la Ve République, ajoutant un nouvel épisode de turbulence à son second quinquennat.
La Rédaction
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