La Cour constitutionnelle du Gabon a entériné ce vendredi la victoire retentissante du général Brice Clotaire Oligui Nguema à l’élection présidentielle du 12 avril dernier. Avec 94,85 % des suffrages exprimés, le président de la transition devient officiellement le premier chef de l’État de la Ve République gabonaise, amorçant une nouvelle ère politique dans un pays en pleine transformation.
Cette annonce formelle n’a surpris personne. Les résultats provisoires, publiés quelques jours après le scrutin, laissaient déjà présager une victoire écrasante. Le général Oligui Nguema, au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2023 qui avait mis fin au régime de la famille Bongo, s’est présenté comme le garant de la transition et du renouveau. Sa candidature a bénéficié d’un large soutien populaire, consolidé par sa promesse de réformes profondes et d’unité nationale.
Le scrutin présidentiel du 12 avril 2025 revêtait un caractère historique : il s’agissait du premier organisé dans le cadre institutionnel de la Ve République, née du dialogue national inclusif de 2024. Ce nouveau cadre constitutionnel vise à renforcer les contre-pouvoirs, rééquilibrer les institutions, et redonner au peuple gabonais une voix plus directe dans la gestion des affaires publiques.
Malgré des niveaux de participation variables selon les provinces, les observateurs électoraux tant nationaux qu’internationaux ont salué une organisation globalement satisfaisante, dans un climat relativement apaisé.
Fort de son score quasi plébiscitaire, Brice Clotaire Oligui Nguema dispose désormais d’un large mandat populaire pour mettre en œuvre les réformes ambitieuses promises lors de la campagne. Il a notamment évoqué la nécessité de relancer l’économie, affaiblie par des années d’instabilité, de restaurer l’État de droit, et de consolider les institutions issues de la nouvelle République.
Toutefois, cette légitimité nouvelle ne masque pas les nombreux défis auxquels le président élu devra faire face. Il lui faudra apaiser les tensions politiques résiduelles, rétablir la confiance des citoyens dans les institutions, lutter contre la corruption, et améliorer les conditions de vie des Gabonais. La communauté internationale observe avec attention cette transition, espérant qu’elle soit le prélude à un véritable renouveau démocratique et économique.
La prestation de serment du président élu est prévue dans les prochains jours. Elle marquera le début officiel de son mandat, dans un pays où les attentes sont aussi élevées que les espoirs.
LA REDACTION
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