La Constitution a été adoptée avec 91,80% des voix contre 8,20% lors du référendum du 16 novembre.
Ce dimanche 17 novembre 2024, les gabonais ont adopté une nouvelle constitution avec 91,80% des voix contre 8,20% lors du référendum, a annoncé le ministre gabonais de l’Intérieur, Hermann Immongault, dans une déclaration officielle.
Le taux de participation s’est établi à 53,54 %. Ces résultats restent provisoires et les résultats définitifs seront proclamés par la Cour constitutionnelle, a-t-il précisé.
Un total de 848.313 électeurs étaient attendus au scrutin, le premier depuis le coup d’Etat du 30 août 2023, qui a mis fin à 55 ans de régime des Bongo père et fils.
La nouvelle loi fondamentale prévoit un régime présidentiel en remplacement du régime semi-parlementaire en vigueur. Il n’y aura plus de Premier Ministre. L’assemblée ne pourra plus censurer le gouvernement. En revanche, le président de la République pourra dissoudre l’Assemblée nationale au moins une fois durant son mandat.
Le mandat présidentiel est fixé à 7 ans, renouvelable une seule fois. Dans l’ancienne Constitution, il était de 5 ans renouvelable plusieurs fois. Pour être candidat présidentielle, il faut être âgé de 35 à 70 ans, né d’au moins un parent gabonais et marié à une personne gabonaise.
Lors d’un référendum constitutionnel, le peuple gabonais a massivement approuvé la nouvelle Constitution proposée par le régime de transition, avec un score impressionnant de 91,80 % en faveur du « oui ».
Ces résultats reflètent l’adhésion des électeurs à un texte qui instaure un régime présidentiel renforcé. Avec un taux de participation de 53,54 %, ce vote autorise le Comité pour la transition et la restauration des institutions à procéder à des réformes sans opposition notable.
La nouvelle Constitution, qui supprime le poste de Premier Ministre et concentre les pouvoirs exécutifs entre les mains du président, permet à ce dernier de dissoudre l’Assemblée nationale une fois par mandat. De plus, des conditions d’éligibilité pour les futurs candidats à la présidence sont définies, stipulant qu’ils doivent être âgés de 35 à 70 ans et avoir au moins un parent gabonais.
Cette révision législative marque un tournant significatif dans la gouvernance du Gabon, avec des implications majeures sur le pouvoir institutionnel.