Le président du Ghana, John Mahama, a annoncé lundi 5 mai 2025 avoir sanctionné plus de 40 ministres, hauts fonctionnaires et collaborateurs directs pour avoir manqué à leur obligation légale de déclaration de patrimoine, exigée avant le 31 mars 2025.
Selon le chef de l’État, cette mesure vise à renforcer la transparence et à lutter contre la corruption au sein de l’administration publique. Les contrevenants devront verser l’équivalent de quatre mois de salaire, dont trois mois à titre de sanction et un mois comme don obligatoire au Ghana Medical Trust Fund, un nouveau fonds public de soutien sanitaire baptisé « Mahama Cares ».
« Si, à la fin de la journée du mercredi 7 mai 2025, certains d’entre vous n’ont toujours pas déclaré leur patrimoine, vous serez automatiquement démis de vos fonctions », a averti le président lors d’un discours officiel à Accra.
Parmi les personnes sanctionnées figure la présidente de la Cour suprême, suspendue de ses fonctions pour avoir ignoré cette exigence légale. Sa suspension marque un tournant sans précédent dans l’histoire judiciaire du pays, soulignant la volonté de l’exécutif d’appliquer cette directive sans distinction de rang.
La loi ghanéenne exige que tous les agents publics occupant des postes sensibles déclarent leurs biens à l’Office de Lutte contre la Corruption dans les six mois suivant leur entrée en fonction, puis régulièrement durant leur mandat. Toutefois, cette disposition est souvent ignorée ou retardée, suscitant des critiques récurrentes de la part de la société civile.
Des analystes saluent cette démarche comme un signal fort en faveur de la bonne gouvernance. Mais certains juristes et observateurs politiques s’interrogent sur le timing et les implications politiques, en particulier à l’approche des élections générales prévues pour décembre 2025.
LA REDACTION
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