Ce lundi 6 janvier 2025, des manifestations ont eu lieu à Conakry, Guinée, à l’appel des Forces Vives de Guinée (FVG), un collectif regroupant les principaux partis d’opposition et des organisations de la société civile. Ces manifestations visaient à exiger le départ de la junte militaire au pouvoir et la mise en place d’une transition civile immédiate.
Ce matin, une vague massive de manifestants a envahi les rues de la capitale guinéenne, Conakry, pour exprimer leur mécontentement envers le régime militaire en place. Les manifestants exigent le départ des militaires et appellent à un changement radical de régime, marquant ainsi une nouvelle étape dans la contestation populaire qui secoue la Guinée depuis plusieurs affaires.
Les protestations ont entraîné des perturbations significatives, notamment la paralysie de la circulation et la fermeture des boutiques entre les zones T7 et T8, incluant la Cimenterie et Baïlobaya, dans la haute banlieue de Conakry. Des heurts ont été signalés entre les forces de l’ordre et des jeunes manifestants, notamment à la T8, où les échauffourées ont été de courte durée mais ont illustré la détermination des protestataires.
Les rues de la capitale sont devenues le théâtre d’une mobilisation sans précédent, avec des milliers de personnes brandissant des pancartes et scandant des slogans en faveur de la démocratie et du retour à un gouvernement civil. Cette manifestation survient dans un contexte de frustration croissante parmi la population, qui dénonce l’absence de progrès démocratiques depuis le coup d’État de septembre 2021, mené par le Colonel Mamadi Doumbouya et la junte militaire.
Les autorités, de leur côté, ont intensifié les mesures de sécurité dans la capitale, et des tensions sont visibles entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les routes principales sont bloquées, et des affrontements sporadiques ont éclaté entre la police et les protestataires. La situation reste volatile, et les autorités locales appellent à la retenue.
Les leaders de l’opposition, qui soutiennent les manifestants, ont réitéré leurs demandes de transition rapide vers un gouvernement civil, tout en dénonçant les violations des droits humains et la répression des libertés fondamentales sous le régime militaire.
L’avenir politique de la Guinée est désormais incertain, avec une pression croissante sur la junte militaire pour répondre aux aspirations du peuple. Alors que la tension monte, la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, appelant au dialogue et à la recherche d’une solution pacifique pour éviter une escalade de la violence
Les FVG avaient précédemment déclaré qu’elles ne reconnaîtraient plus la légitimité de la junte à partir du 31 décembre 2024 et ont appelé à des manifestations continues pour exiger une transition civile.
Laisser un commentaire