Le 31 juillet 2024, Moussa Dadis Camara, ancien chef d’État guinéen, a été condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité. Cette décision fait suite au massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, où 156 personnes ont été tuées et 109 femmes violées lors de la répression d’un rassemblement.
Ce procès historique, le premier visant un ancien président guinéen, marque un tournant dans la justice du pays. Outre Camara, d’autres responsables ont également été lourdement condamnés : Claude Pivi, ancien ministre, à la perpétuité, Marcel Guilavogui à 18 ans, Blaise Goumou à 15 ans, Mamadou Aliou Keita à 11 ans, et Paul Mansa Guilavogui à 10 ans.
Le tribunal a reconnu la nature systématique de ces crimes et la responsabilité des supérieurs hiérarchiques dans leur exécution. Toutefois, certaines victimes et observateurs ont exprimé leur mécontentement, estimant que les peines infligées ne reflétaient pas suffisamment la gravité des crimes commis.
Ce jugement est un jalon dans la lutte contre l’impunité en Guinée, bien que la question des réparations reste en suspens.
Bang-Abalao Bang-né
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