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Huit combattants de l’opposition Tchadienne tués lors d’une offensive Libyenne à la frontière Sud

L’armée nationale libyenne (ANL) a annoncé, dans un communiqué officiel diffusé par sa Division des médias de guerre, avoir conduit une opération militaire d’envergure contre un groupe armé de l’opposition tchadienne, dans le sud du pays, à proximité de la frontière avec le Tchad. L’intervention, combinant actions terrestres et frappes aériennes ciblées, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de sécurisation renforcée des zones frontalières initiée par les autorités militaires libyennes.

L’opération aurait infligé des pertes significatives aux éléments armés tchadiens. Selon le rapport de l’ANL, au moins huit combattants ont été tués au cours de l’assaut. Plusieurs autres ont été capturés vivants, ce qui pourrait fournir des renseignements stratégiques précieux sur les mouvements de l’opposition armée tchadienne dans la région.

Par ailleurs, de nombreux équipements militaires, dont des véhicules tout-terrain et du matériel de communication, ont été saisis ou détruits lors de l’opération. L’armée libyenne affirme que cette frappe préventive vise à empêcher l’établissement de bases arrière ou de points de transit pour les groupes armés transfrontaliers qui déstabilisent cette zone désertique difficile à contrôler.

La région sud de la Libye, notamment autour de la ville de Mourzouq et du massif du Tibesti côté tchadien, est connue pour être un couloir utilisé par divers groupes armés et trafiquants opérant entre la Libye, le Tchad, le Niger et le Soudan. La porosité des frontières et le vide sécuritaire dans certaines zones facilitent l’infiltration de combattants et le transfert d’armements.

L’ANL, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, mène régulièrement des opérations militaires dans cette région dans le but de rétablir l’ordre, lutter contre les trafics transnationaux, et empêcher la reconstitution de foyers d’insurrection armée. Ces actions sont souvent saluées par certains partenaires régionaux, notamment le Tchad, qui voit dans la collaboration sécuritaire avec la Libye une nécessité face aux menaces que représentent les groupes rebelles opérant depuis l’étranger.

Si l’opération libyenne semble avoir été un succès militaire, elle soulève néanmoins des inquiétudes quant aux retombées humanitaires et à la sécurité des populations nomades vivant dans ces zones reculées. Des appels à la vigilance ont été lancés par des ONG locales, qui craignent que des représailles ou des combats sporadiques puissent affecter les civils.

En parallèle, les autorités libyennes réaffirment leur engagement à maintenir la stabilité des zones frontalières et à coopérer avec les pays voisins pour contenir toute menace sécuritaire émanant du sud.

Cette nouvelle opération marque une étape de plus dans la militarisation de la frontière libyo-tchadienne et rappelle que, malgré la fin officielle de la guerre civile libyenne, le sud du pays reste un territoire sous haute tension stratégique.

LA REDACTION

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