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Inondations de 2024 au Sahel : La Banque mondiale débloque 100 millions de dollars pour renforcer la résilience au Tchad et au Mali

Face aux conséquences dévastatrices des inondations qui ont ravagé le Sahel entre août et octobre 2024, la Banque mondiale a annoncé l’octroi d’un financement additionnel de 100 millions de dollars au Tchad et au Mali. Cette enveloppe, mobilisée à travers l’Association Internationale de Développement (IDA), vise à renforcer la résilience urbaine dans ces deux pays fortement touchés.

Selon la répartition décidée, chacun des deux États bénéficiera de 50 millions de dollars. Au Tchad, les fonds serviront à intensifier les actions du Projet intégré pour la lutte contre les Inondations et la Résilience urbaine (PILIER), notamment dans la capitale N’Djamena. L’objectif est clair : réparer les infrastructures endommagées, ériger des ouvrages résistants aux aléas climatiques, désenclaver les quartiers les plus vulnérables, et mettre en place des systèmes de gestion des risques d’inondation.

Au Mali, ce soutien renforcera le Projet de Résilience urbaine de Bamako (PRUBA), déjà actif grâce à une première mobilisation de 73 millions de dollars via sa composante d’urgence (CERC). Les nouvelles ressources permettront de réhabiliter les infrastructures critiques et d’améliorer les mécanismes de réponse aux catastrophes naturelles, qui deviennent de plus en plus fréquentes et intenses dans la région.

« La rapidité avec laquelle ces fonds ont été mobilisés témoigne de notre engagement à répondre à l’ampleur des besoins au Tchad et au Mali, touchés de plein fouet par les inondations », a souligné Clara De Sousa, directrice de division à la Banque mondiale. Elle a insisté sur le fait que cette intervention s’inscrit dans une stratégie globale de résilience climatique pour le Sahel, une région parmi les plus vulnérables aux effets du changement climatique.

Les chiffres de la catastrophe illustrent l’urgence de la situation. Au Tchad, près de 2 millions de personnes ont été affectées, avec un bilan de 576 morts, 433 000 hectares de terres agricoles inondées et plus de 218 000 habitations détruites. Les infrastructures essentielles – routes, ponts, digues – ont été submergées, provoquant l’isolement de nombreuses zones.

Le Mali a, pour sa part, enregistré 95 décès et 370 000 sinistrés, ainsi que de sévères destructions dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du transport. Le pays continue de faire face aux conséquences socio-économiques de cette catastrophe naturelle majeure.

La Facilité mondiale pour la réduction des catastrophes et le relèvement (GFDRR) a joué un rôle central dans la préparation accélérée des financements. Elle soutient activement les projets PILIER et PRUBA afin d’assurer une réponse intégrée, durable et adaptée aux défis croissants posés par les changements climatiques.

Ce soutien renforcé marque une étape importante dans la consolidation des capacités de résilience des villes sahéliennes, confrontées à des risques hydrométéorologiques de plus en plus graves et fréquents.

LA REDACTION

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