Dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale pour la population, célébrée chaque 11 juillet de l’année, la Représentante de résidente au Tchad du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Mme Yewande Odia a fait une déclaration ce vendredi 11 juillet 2025, dans les locaux de l’UNFPA à Klemat, dans le 2ème arrondissement de la ville de N’Djaména. Ce, pour sensibiliser le public aux défis et aux opportunités liées aux dynamiques de population mondiale en mettant l’accent sur des sujets essentiels tels que la santé reproductive, l’égalité des sexes et le développement durable.
Placée sous le thème : « Autonomiser les jeunes pour qu’ils créent les familles qu’ils souhaitent dans un monde juste et plein d’espoir », la journée mondiale de la population instaurée depuis 1989 permet à la communauté internationale de mettre un accent particulier sur des questions démographiques. Tant, le monde observe une baisse sans précédent des taux de fécondité suscitant des craintes d’un « effondrement démographique ».
Selon la Représentante de résidente au Tchad du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Mme Yewande Odia, la population mondiale n’a jamais été aussi nombreuse, dépassant 8 milliards d’habitants. Ce qui est parfois, ajoute Mme Yewande Odia, perçu comme une crise en soi. « Pourtant, les nouvelles données du rapport phare 2025 de l’UNFPA sur l’état de la population mondiale révèlent une réalité plus complexe », affirme-t-elle.
Réduction du taux de fécondité
Des sources de l’UNFPA, les enquêtes réalisées dans 14 pays représentatifs de diverses régions et niveaux de fécondité dans le cadre dudit rapport, a mis en lumière les aspirations des individus en matière de parentalité et, révèle que la véritable crise de fécondité qui réside moins dans un désintérêt pour la parentalité que dans l’incapacité pour beaucoup, de fonder la famille qu’ils désirent. « Au Tchad, le taux de fécondité est de 6,4 enfants par femme (6,8 dans les zones rurales et 5,4 dans les zones urbaines). La proportion d’enfants âgés de 15 à 19 ans qui sont déjà mères ou enceintes pour la première fois est de 37% ; le taux de fécondité des adolescentes est de 130 naissances pour 1000, comparé au taux du Proche Orient et de l’Afrique du Nord qui est de 34,22 en 2022 », fait observer Mme Yewande Odia.
L’UNFPA respecte le droit de chacun d’avoir ou de ne pas en avoir des enfants
L’UNFPA, dans son mandat, défend le droit de chacun à décider librement et de manière responsable du nombre et du moment de la naissance de ses enfants, y compris le choix de ne pas en avoir. « Au Tchad cela signifie renforcer l’accès à la planification familiale pour offrir une gamme complète de services de santé reproductive pour que les individus puissent concrétiser leurs décisions. Lutter contre les normes de genre restrictives afin de remettre en question les stéréotypes et les pressions sociales qui limitent les aspirations des hommes et des femmes en matière de reproduction », déclare Mme Yewande Odia tout en poursuivant qu’en œuvrant pour un Tchad où la population s’épanouira dans un monde sûr et juste, le monde bâtira une société où les femmes et les jeunes seront responsables de leur choix, développeront leur potentiel et seront préservés de la vulnérabilité.
LA REDACTION