Chaque 11 juillet est dédiée à la journée mondiale de la population. Pour l’édition de cette année, cette journée est placée sous le thème : « Recenser tout le monde pour ne laisser personne de côté ! ». A cette occasion, la Directrice Exécutive du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), Dr Natalia Kanem a fait une déclaration délivrée par la Représentante résidente de l’Unfpa au Tchad, Mme Yewande Odia.
« L’humanité ne pourra progresser que si chaque personne est recensée, où qu’elle se trouve et quelle qu’elle soit, dans toute sa singularité », estime Dr Natalia Kanem. Selon elle, pour en finir avec les inégalités, pour instaurer et cultiver la paix et la prospérité, pour que l’espoir brille d’une lumière plus intense, il importe de redoubler d’efforts en faveur de l’inclusion. Dans son speech, Dr Natalia Kanem a fait savoir que « Ne pas recenser une personne, c’est la rendre invisible et, par conséquent, ne pas lui donner la possibilité d’exercer ses droits ».
Comme anecdote livrée par cette dernière, « une fillette de 10 ans peut ne pas avoir accès à des soins de santé alors qu’elle se trouve en situation de déplacement à cause d’un conflit. Ou qu’une femme âgée handicapée peut ne pas pouvoir bénéficier des services de sécurité sociale lors d’une crise. Ou encore, un nouveau-né vivant dans une communauté autochtone isolée peut être privé de la protection qu’offre l’enregistrement des naissances ».
D’après les informations fournies par la Directrice exécutive de l’Unfpa, ces trente dernières années, répondant à l’appel de la Conférence internationale sur la population et le développement de 1994, les pays du monde entier ont réalisé d’énormes progrès dans la collecte, l’analyse et l’utilisation des données démographiques. « De nouvelles statistiques démographiques, ventilées par âge, origine ethnique, genre et autres facteurs, reflètent la diversité au sein de nos sociétés. Pour ne citer qu’un exemple, quelque deux tiers des pays incluent désormais des questions sur le handicap dans leur questionnaire de recensement », affirme-t-elle.
A bien comprendre Dr Natalia Kanem, ces avancées ont permis d’améliorer la prestation des soins de santé dans le monde entier, ce qui s’est traduit par des progrès considérables dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, et favorisant dans une très large mesure l’exercice des droits et de la liberté de choix. « De plus, les nouvelles technologies permettent de mesurer de manière plus précise et plus rapide l’expérience d’un nombre toujours plus grand de personnes que jamais auparavant », indique Dr Natalia Kanem.
Malgré cela, poursuit-elle, les communautés les plus marginalisées demeurent néanmoins sous-représentées dans les données, « ce qui a de lourdes conséquences sur la vie et le bien-être de leurs membres ».
Djasrabé Ndingamndôh
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