La cellule de liaison et d’information des associations féminines en partenariat avec l’ONG SWISSAID a organisé une journée de sensibilisation sur les conséquences liées à la pratique de l’excision dans le département de Kouh, ce mardi 28 mai 2024.
Les populations des villages Bebaytada et Begada situés dans le département de Kouh, province du Logone orientale ont été la cible d’une journée de sensibilisation sur les effets néfastes de la pratique de l’excision organisée par la Cellule de Liaison et d’Information des associations féminines (Celiaf) en partenariat l’ONG Suisse SWISSAID ce mardi.
L’objectif de cette tournée de sensibilisation vise à aider les jeunes filles et les parents à prendre conscience des conséquences néfastes qui en découlent de la pratique de l’excision dans cette localité, elle est placée sous le thème : « éducation des filles sans excision ».
Selon le chargé du projet renforcement du pouvoir économique et leadership féminin de la zone, Djingamadi Japhet, certains parents pratiquent l’excision dans l’ignorance. « Nous avons constaté que l’excision fait rage, de fois, ils font dans l’ignorance pensant que c’est une bonne pratique, or cela est très nuisible, parce qu’elle n’en possède aucun aspect que l’on peut brandir pour dire que c’est une bonne pratique pour l’être humain », s’insurge-t-il.
Pour la Celiaf, la pratique de l’excision est très nuisible au bien-être social des filles et les rend vulnérables pendant toutes leurs vies.
La secrétaire générale de l’antenne Celiaf, Ladoumadji Karadoum Christine déplore cette pratique nuisible. « Cette pratique néfaste a beaucoup de conséquences sur la vie de nos jeunes filles mais toujours dit-on que c’est la coutume, souvent les excisés quand elles tombent enceinte ont du mal à accoucher et elles sont aussi atteintes souvent par la fistule » précise-t-elle.
En dépit des sensibilisations répétitives, ce phénomène persiste toujours. La Celiaf appelle les parents et les jeunes filles à prendre conscience sur les dangers de cette pratique afin de donner une éducation sans excision à ces dernières pour leur éviter des problèmes liés à la santé de reproduction dans le futur.
Prosper Ngarwain Deurlem
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