Ce lundi 22 septembre 2025, à la tribune des Nations unies, Emmanuel Macron a créé la surprise en annonçant que « la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine ». Une déclaration historique, immédiatement saluée par l’Autorité palestinienne, qui a qualifié la décision de « courageuse et porteuse d’espoir ».
Le président français a justifié cette reconnaissance comme une étape nécessaire pour relancer un processus de paix enlisé depuis des décennies. « La paix durable au Proche-Orient ne peut naître que de la coexistence de deux États, Israël et la Palestine, vivante côte à côte en sécurité et en dignité », a-t-il déclaré sous les applaudissements d’une partie de l’Assemblée générale.
Au-delà de l’acte symbolique, Emmanuel Macron a appelé à des mesures concrètes pour stabiliser la région. Il a notamment plaidé pour la mise en place d’une « administration de transition à Gaza », une fois un cessez-le-feu établi. Selon lui, ce dispositif, soutenu par la communauté internationale, doit permettre de rétablir l’ordre civil, d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire et de préparer l’organisation d’élections palestiniennes.
Le président a insisté sur la nécessité d’« éviter le vide sécuritaire et institutionnel » dans l’enclave, régulièrement dévastée par les offensives militaires et plongée dans une crise humanitaire chronique.
Du côté palestinien, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a salué une décision « historique et courageuse », rappelant que la France rejoint ainsi la majorité des pays membres de l’ONU ayant déjà reconnu la Palestine. À Ramallah, des scènes de liesse ont été rapportées dans les rues.
En Israël, la réaction a été plus vive. Le gouvernement de Tel-Aviv a dénoncé un geste « unilatéral » susceptible, selon lui, de compliquer les négociations de paix. Plusieurs responsables israéliens ont reproché à Paris d’avoir « choisi son camp ».
Avec cette annonce, la France devient la première grande puissance occidentale à franchir ce pas depuis la Suède en 2014. Le geste pourrait inciter d’autres pays européens à emboîter le pas, notamment l’Espagne et l’Irlande, déjà favorables à une telle reconnaissance.
Reste à savoir si cette initiative suffira à relancer des discussions de paix aujourd’hui au point mort. En concluant son discours, Emmanuel Macron a rappelé : « La reconnaissance de l’État de Palestine n’est pas une fin, mais un moyen. Un moyen de rappeler que seule la paix est la voie de l’avenir. »
La Rédaction
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