Dans un contexte de renforcement de leur coopération régionale, les trois membres fondateurs de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont franchi une nouvelle étape symbolique et politique : l’adoption d’un hymne officiel commun. Cette décision a été actée à Bamako le vendredi 10 mai 2025 lors d’une rencontre stratégique entre les ministres de la Culture des trois nations, assistés par un collège de quinze experts.
L’hymne, dont la composition musicale et les paroles restent pour l’instant confidentielles, a été présenté comme un vecteur d’unité et d’aspiration commune. Selon le ministre nigérien chargé de la Culture, il incarne « les espoirs et la volonté commune des peuples de l’AES de bâtir des sociétés plus justes, solidaires et prospères ». Ce choix artistique et politique vise à renforcer le sentiment d’appartenance à une même entité régionale, au-delà des frontières étatiques.
L’adoption de cet hymne s’inscrit dans un processus plus large de consolidation identitaire et institutionnelle de la confédération AES. Elle fait suite à l’adoption d’un logo officiel et d’un drapeau commun, signes tangibles de la volonté des trois États sahéliens de formaliser leur union sur la scène régionale et internationale.
Ce lundi 12 mai, l’hymne a été officiellement présenté au président en exercice de la confédération, le général Assimi Goïta, chef de l’État malien. Cette présentation solennelle marque une étape importante dans la reconnaissance formelle de l’hymne comme élément constitutif de l’identité de l’AES. Le général Goïta a salué cette initiative, la qualifiant de « symbole puissant de la souveraineté retrouvée et de la fraternité consolidée entre les peuples sahéliens ».
L’adoption de cet hymne vient illustrer une stratégie politique claire : construire une confédération soudée non seulement sur les plans sécuritaire et économique, mais aussi culturel et symbolique. L’AES, formée en 2023 suite à des ruptures diplomatiques avec certains partenaires internationaux et la sortie du G5 Sahel, affirme ainsi sa volonté d’émancipation et de réappropriation des leviers de sa propre destinée.
L’hymne de l’AES sera vraisemblablement joué lors des cérémonies officielles de la confédération, des événements régionaux et des futures rencontres diplomatiques, contribuant à faire résonner dans les cœurs sahéliens un message commun de dignité, de résistance et d’espoir.
LA REDACTION
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