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L’alerte est lancée : les cas de viols sur enfants se multiplient à N’Djaména et en provinces

Depuis plusieurs semaines, une série de faits divers tragiques secouent l’opinion publique tchadienne. À N’Djaména comme dans plusieurs provinces, les cas de viols sur enfants sont devenus récurrents, créant un climat d’indignation et d’inquiétude généralisée. Derrière ces actes barbares, ce sont des vies brisées, des familles détruites et une société meurtrie.

Les réseaux sociaux, les témoignages familiaux et les quelques rares plaintes portées à la police révèlent une vérité troublante : les enfants, parfois âgés de seulement 4 ou 5 ans, sont de plus en plus souvent les victimes d’agressions sexuelles. Ces drames ont lieu dans les quartiers les plus populaires comme dans des zones rurales, souvent dans le silence et la peur.

Les agresseurs sont parfois des proches, des voisins ou même des membres de la famille. Ce qui rend la situation encore plus complexe, c’est l’omerta qui entoure ces crimes. Par honte, par peur des représailles ou par pression sociale, beaucoup de familles choisissent de se taire, laissant les bourreaux impunis.

Le Tchad dispose de lois réprimant les violences sexuelles, notamment à travers son Code pénal. Mais l’application reste trop souvent inefficace. Le manque de formation des forces de l’ordre, l’insuffisance des structures d’accueil pour les victimes, la lenteur judiciaire et les règlements à l’amiable dans les familles contribuent à un sentiment d’impunité.

Face à cette montée inquiétante, il est urgent que chacun joue son rôle. Les autorités doivent renforcer les sanctions contre les auteurs de ces crimes et mettre en place des campagnes de sensibilisation sur la protection de l’enfance. Les parents doivent redoubler de vigilance, parler à leurs enfants et briser le tabou autour des violences sexuelles. Les écoles, les églises, les mosquées, les médias et les leaders communautaires doivent unir leurs voix pour dénoncer ce fléau.

Chaque enfant mérite de grandir dans la sécurité, le respect et la dignité. Protégeons-les. Parlons-en. Agissons.

KLARANOUBA MASTABAYE Kétura

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