Lors du Hadj 2025, les pèlerins tchadiens ont bénéficié d’une organisation logistique remarquable, marquée par la distribution de plus de 1,4 million de bouteilles d’eau minérale. Cette initiative, à la fois pratique et symbolique, a profondément amélioré les conditions de séjour des fidèles tchadiens dans l’un des environnements les plus exigeants au monde.
La distribution s’est effectuée avec rigueur sur les principaux sites du pèlerinage, notamment les hôtels d’hébergement, le site sacré d’Arafa, lieu culminant du Hadj et le campement de Mina, où les pèlerins résident plusieurs jours. Dans ces lieux, l’eau, ressource cruciale sous les températures écrasantes de l’Arabie saoudite, a été mise à disposition sans interruption ni restriction. Des bouteilles étaient également présentes dans les bus de transport, assurant une continuité dans l’hydratation des fidèles tout au long de leur parcours spirituel.
Ce dispositif d’envergure n’aurait pu voir le jour sans la collaboration entre les autorités tchadiennes et plusieurs donateurs, aussi bien nationaux qu’internationaux. Parmi les acteurs les plus engagés, la Fondation de Cheikh Abderrahmane Al-Soudais, éminent imam de la Mosquée sacrée de La Mecque, a joué un rôle de premier plan. Cette contribution est perçue comme un geste fort de fraternité islamique, témoignant d’un souci croissant pour le bien-être des pèlerins africains.
Les témoignages recueillis sur place confirment l’impact positif de cette initiative. « Cette année, nous n’avons manqué de rien. L’eau était partout, même dans les bus », affirme un pèlerin venu de N’Djaména. Pour beaucoup, c’était une première expérience de ce niveau d’organisation, synonyme de confort et de dignité dans l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam. D’autres ont salué l’amélioration visible de la prise en charge logistique, espérant voir ces standards maintenus, voire renforcés dans les années à venir.
Face à cette réussite, les autorités tchadiennes envisagent déjà de reconduire ce modèle de distribution pour les prochaines éditions du Hadj. L’objectif est d’en faire un socle d’une coopération humanitaire plus large, incluant également la prise en charge médicale, l’hébergement et la restauration. Une telle approche contribuerait à humaniser davantage le pèlerinage, en mettant le bien-être du fidèle au centre des préoccupations.
En 2025, la soif n’a pas eu sa place dans le parcours spirituel des pèlerins tchadiens. Cette opération, à la fois logistique et humanitaire, constitue un exemple inspirant de coordination, de solidarité et d’innovation au service de la foi. Elle rappelle qu’au-delà du rite, le Hadj est aussi un moment d’attention et de fraternité entre les peuples musulmans.
LA REDACTION