Le henné, pratique millénaire et symbole de beauté, a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en décembre 2024. Cette reconnaissance internationale est le fruit d’une initiative conjointe de seize pays arabes, dont le Maroc, l’Algérie, l’Arabie saoudite et le Soudan, qui ont mis en avant la portée culturelle et sociale de cette tradition.
Le henné et les rituels qui y ont trait dans les pays arabes ont intégré le patrimoine immatériel de l’Unesco, a annoncé mardi 3 décembre 2024 l’organisation onusienne pour l’éducation, les sciences et la culture. Cette plante dont les feuilles sont séchées, broyées, puis transformées en une pâte, est employée pour tatouer notamment les avant-bras et les pieds de femmes participant à un mariage, mais aussi à teindre les cheveux ou encore porter chance aux bébés, explique l’agence onusienne.
« Le henné symbolise le cycle de vie d’un individu, de la naissance à la mort, et il est présent lors des grandes étapes de la vie de celui-ci », poursuit le texte défendant son inscription au patrimoine immatériel. Traditionnellement, l’application de henné est souvent accompagnée de chants ou de contes.
La candidature du henné, utilisé au Moyen-Orient, en Afrique du nord, mais aussi en Asie du Sud, était défendue par seize pays arabes, dont l’Algérie, l’Égypte, l’Arabie saoudite ou encore le Yémen. Ses motifs et dessins peuvent varier selon les régions, avec des tatouages temporaires d’inspiration amazighe en Afrique du Nord, comparés aux motifs floraux plus audacieux de la péninsule arabique.
L’emploi du henné remonterait à l’Égypte antique. Les teintures ou tatouages utilisant cet élément peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines. Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel se réunit depuis lundi à Asuncion, au Paraguay. De mardi à jeudi, il doit statuer sur l’inscription de 66 nouveaux éléments présentés sous l’angle de traditions communautaires, selon l’Unesco.
Le henné, un marqueur culturel au Tchad, le henné occupe une place particulière dans les traditions, notamment lors des mariages. Les cérémonies de henné, moments de convivialité et de transmission culturelle, sont organisées en l’honneur des futures mariées. Celles-ci se voient appliquer des motifs élégants et complexes sur leurs mains et pieds, symbolisant leur passage à une nouvelle étape de vie.
Une autre tradition au Tchad est l’application de henné noir sous la voûte plantaire des femmes mariées. Ce détail esthétique, au-delà de son aspect décoratif, est un marqueur social affirmant leur statut matrimonial. Cette coutume témoigne de l’importance des symboles visuels et des rituels dans la culture tchadienne, où le henné incarne beauté, identité et appartenance.
Avec son inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO, le henné bénéficie d’une reconnaissance mondiale qui rappelle son rôle universel, tout en valorisant les spécificités locales. Cet événement est une invitation à préserver et transmettre ces traditions aux générations futures, en célébrant leur diversité et leur richesse culturelle.
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