C’est au cœur du siège de l’Organisation internationale du travail (OIT) que s’est ouverte ce lundi la 113e Conférence internationale du travail. Jusqu’au 13 juin, cette rencontre mondiale réunit les représentants des 187 États membres pour débattre des grands enjeux du monde du travail, dans un contexte de mutations profondes marquées par la digitalisation, la précarisation de l’emploi et la transformation des modèles économiques.
La session 2025 de la Conférence aborde trois thématiques majeures qui résonnent fortement dans le paysage socio-économique mondial :
- La protection sociale universelle, indispensable pour lutter contre les inégalités et offrir des filets de sécurité solides dans un monde du travail de plus en plus instable.
- La régulation du travail sur les plateformes numériques, alors que des millions de travailleurs exercent désormais via des applications sans bénéficier de garanties sociales élémentaires.
- La lutte contre l’économie informelle, un défi central pour la croissance inclusive, en particulier dans les pays en développement.
Ces sujets, d’une brûlante actualité, témoignent de la volonté de l’OIT de proposer des réponses concrètes aux bouleversements qui affectent le travail dans toutes les régions du monde.
Parmi les délégations africaines fortement mobilisées, celle du Tchad se distingue par son engagement affirmé. Cette délégation participe activement aux échanges avec pour objectif de porter haut la voix d’un Tchad résolu à moderniser son marché du travail.
Le Tchad, où plus de 90 % de la population active évolue dans l’informel, voit dans cette conférence une opportunité de renforcer ses politiques nationales en faveur de l’emploi décent et de la sécurité sociale.
Cette 113e édition intervient dans un climat économique mondial tendu, entre inflation, conflits géopolitiques et essor rapide des formes d’emploi atypiques. L’OIT espère, à travers cette session, renforcer le dialogue social multilatéral, mettre en lumière des bonnes pratiques et adopter des résolutions susceptibles de guider les politiques nationales et régionales à travers le monde.
L’Afrique, en particulier, voit dans cette tribune un espace stratégique pour plaider en faveur d’un développement plus équitable du travail et d’une meilleure reconnaissance des réalités socio-économiques du continent.
En définitive, la 113e Conférence internationale du travail ne se limite pas à des échanges diplomatiques. Elle ambitionne d’être une plateforme de décision sur des questions clés du XXIe siècle : droits des travailleurs, justice sociale, transition numérique, inclusion, et durabilité économique.
La présence active du Tchad illustre une dynamique de transformation en cours, où les pays africains aspirent à jouer un rôle de premier plan dans la redéfinition des normes et pratiques du travail au niveau mondial.
LA REDACTION
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