Lors de la 2ᵉ session ordinaire de la Conférence des États parties au traité de l’Agence africaine des médicaments (AMA), qui s’est tenue du 2 au 4 juin 2025 à Kigali, au Rwanda, le Tchad a été élu à la tête du nouveau bureau pour un mandat de deux ans. Cette élection marque une étape majeure dans la diplomatie sanitaire du pays et dans son engagement en faveur de la régulation pharmaceutique à l’échelle continentale.
La Conférence, qui réunit les États membres signataires du traité établissant l’AMA, a pour objectif de renforcer les systèmes de réglementation des médicaments, d’harmoniser les normes et d’améliorer l’accès à des produits médicaux sûrs, efficaces et de qualité partout en Afrique.
L’élection du Tchad à la présidence de cette importante instance continentale est perçue comme une reconnaissance du rôle croissant que le pays entend jouer dans le développement des politiques de santé publique sur le continent. En assumant la présidence de la Conférence des États parties, le Tchad aura la responsabilité de coordonner les travaux de l’AMA, de faciliter la mise en œuvre de ses décisions et de promouvoir la coopération entre les États membres.
Le représentant du Tchad a souligné, dans son allocution, la volonté du pays de faire de la régulation pharmaceutique un pilier de la souveraineté sanitaire en Afrique :
« Le renforcement de nos capacités nationales et régionales dans le domaine de la santé est essentiel pour répondre aux défis actuels et futurs. Cette présidence est une opportunité pour impulser une dynamique collective autour de l’accès équitable aux médicaments. »
La tenue de cette session à Kigali a également permis de faire le point sur les avancées réalisées depuis la mise en place de l’AMA, tout en identifiant les défis à venir, notamment en matière de production locale de médicaments, de lutte contre les faux produits pharmaceutiques et de mise en œuvre des cadres réglementaires.
La Conférence a réaffirmé son engagement en faveur d’une collaboration étroite entre les pays africains afin de garantir l’autosuffisance sanitaire du continent, un enjeu devenu crucial à la lumière des enseignements tirés de la pandémie de COVID-19.
Sous la présidence tchadienne, la Conférence des États parties entend accélérer la mise en œuvre des réformes, soutenir le développement des agences nationales de régulation et promouvoir la mutualisation des ressources et des expertises. Le mandat de deux ans confiés au Tchad s’annonce stratégique pour consolider l’architecture réglementaire pharmaceutique du continent et renforcer l’AMA dans son rôle moteur pour la santé publique africaine.
LA REDACTION
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