À l’occasion des Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui se tiennent du 13 au 18 octobre à Washington D.C., une rencontre stratégique a réuni les autorités tchadiennes et les responsables de la Banque mondiale. L’objectif : sceller un partenariat renforcé pour améliorer l’accès à l’eau potable au Tchad, un enjeu vital pour le pays.
La délégation tchadienne, conduite par le Ministre d’État, Ministre des Finances, du Budget, de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, comptait notamment le Ministre de l’Eau et de l’Énergie, M. Passalé Kanabé Marcelin, ainsi que les responsables de la Société Tchadienne des Eaux et du Laboratoire National des Eaux. Côté Banque mondiale, la rencontre était présidée par son Représentant résident au Tchad.
Le représentant de la Banque mondiale a salué les efforts du gouvernement tchadien pour placer la question de l’eau au cœur de sa stratégie de développement, en cohérence avec la vision « Tchad Connexion 2030 ». Cette convergence de priorités a permis d’accélérer les discussions autour du projet Almy-Djah, une initiative phare visant la réforme du secteur, une meilleure gestion des ressources en eau et une coopération renforcée sur les bassins transfrontaliers.
Dans son allocution, le ministre Passalé Kanabé Marcelin a tiré la sonnette d’alarme : seulement 63,5 % de la population tchadienne a aujourd’hui accès à une source d’eau potable, avec de fortes inégalités selon les régions.
« Cette situation n’est plus tenable », a-t-il affirmé, estimant que le retour de la Banque mondiale dans le secteur constitue « un souffle nouveau » pour la politique nationale de l’eau.
Le ministre a également plaidé pour une relance du Schéma Directeur de l’Eau et de l’Assainissement, en attente de financement, et a proposé la mise en place d’un “Pacte M300”, inspiré du modèle du programme national sur l’énergie, afin de renforcer la gouvernance et le financement du secteur.
La Banque mondiale a répondu favorablement à ces requêtes en annonçant deux initiatives majeures notamment la création de la plateforme “W500”, un mécanisme de financement destiné à mobiliser les partenaires techniques et financiers autour des projets liés à l’eau et l’organisation d’un Sommet international de l’eau au Tchad, qui réunira décideurs, bailleurs et acteurs du développement pour coordonner les efforts autour de l’accès universel à l’eau et de la gestion durable des ressources hydriques.
Cette réunion de haut niveau à Washington marque un moment décisif dans la collaboration entre le Tchad et la Banque mondiale. Ensemble, les deux parties entendent transformer la crise de l’eau en une véritable opportunité de développement durable.
« Notre ambition est claire : faire de l’eau un moteur de croissance et de stabilité pour le Tchad », a conclu le ministre Passalé Kanabé Marcelin, soulignant la détermination du gouvernement à garantir à chaque citoyen un accès équitable et durable à une eau potable de qualité.
La Rédaction