En période de canicule, l’accès à de l’eau fraîche devient une nécessité vitale. Pourtant, tout le monde ne peut pas se permettre l’achat d’un réfrigérateur ou d’un congélateur. Dans ce contexte, les jarres en terre cuite s’imposent comme une solution abordable et efficace. Cet article explore les avantages de ces jarres, leur fabrication artisanale, et les défis posés par leur rareté et leur coût en hausse sur les marchés de N’Djamena.
Les jarres en terre cuite sont appréciées pour leurs propriétés naturelles de refroidissement. Fabriquées à partir d’argile, ces jarres permettent à l’eau de s’évaporer lentement à travers leurs parois poreuses. Ce processus abaisse la température de l’eau, offrant ainsi une boisson rafraîchissante sans besoin d’électricité.
Une fabrication artisanale
La production des jarres en terre cuite repose sur un savoir-faire artisanal transmis de génération en génération. Chaque jarre est façonnée à la main, puis cuite à haute température pour obtenir la porosité nécessaire au processus de refroidissement. Cette fabrication artisanale confère à chaque jarre un caractère unique et assure la qualité du produit fini. Les artisans locaux jouent un rôle crucial dans cette chaîne de production, reliant tradition et utilité quotidienne.
Rareté et hausse des prix en période de canicule
Avec l’arrivée des fortes chaleurs, la demande pour les jarres en terre cuite augmente considérablement. À N’Djamena, cette demande accrue conduit souvent à une raréfaction du produit sur les marchés. En conséquence, les prix montent en flèche, rendant ces jarres parfois inaccessibles pour les ménages les plus modestes. Au marché de Habbena, la cherté des jarres est due à leur qualité, leur épaisseur et leur provenance. Les prix diffèrent d’une jarre à une autre et en fonction de leur qualité. Les jarres qui se vendaient à 2000 FCFA sont vendues à 3000 voire 3500 FCFA, et celles qui étaient à 3500 FCFA passent à 4500 voire 5000 FCFA. Cette situation met en lumière la nécessité de soutenir et d’encourager la production locale pour répondre aux besoins croissants de la population.
Les jarres en terre cuite représentent une solution traditionnelle mais efficace pour se rafraîchir en période de chaleur intense. Leur fabrication artisanale et leurs propriétés de refroidissement naturelles en font un outil précieux, surtout pour ceux qui n’ont pas les moyens d’investir dans des appareils électroménagers. Cependant, la rareté et la hausse des prix en période de canicule à N’Djamena soulignent l’importance de soutenir la production locale et d’assurer un accès équitable à ces jarres. En valorisant cette solution écologique et économique, l’on peut répondre aux besoins immédiats tout en préservant un savoir-faire ancestral.
Yasmine Françoise