Libye : 28 corps de migrants exhumés d’une fosse commune
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Libye : 28 corps de migrants exhumés d’une fosse commune

Les autorités libyennes ont annoncé la découverte d’une fosse commune contenant les corps de 28 migrants dans la ville de Bani Walid, située à environ 180 km au sud-est de Tripoli. Cette macabre découverte met une nouvelle fois en lumière les dangers mortels auxquels sont exposés les migrants en Libye, pays devenu un point de passage majeur pour ceux cherchant à rejoindre l’Europe.

Selon le Bureau d’Investigation Criminelle libyen, les corps ont été retrouvés après des informations transmises par des habitants locaux. Les victimes, dont les identités et les nationalités restent encore inconnues, auraient été abandonnées dans cette fosse commune il y a plusieurs semaines. Des analyses médico-légales sont en cours pour tenter de déterminer les causes exactes des décès.

Les premiers éléments de l’enquête suggèrent que ces migrants auraient été victimes de groupes de trafiquants opérant dans la région. « Nous soupçonnons qu’ils aient été tués ou soient morts dans des conditions inhumaines après avoir été abandonnés par des passeurs », a déclaré un responsable de la sécurité locale.

La Libye est devenue un centre névralgique pour le trafic d’êtres humains depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. De nombreux migrants en provenance d’Afrique subsaharienne transitent par le pays en espérant traverser la mer Méditerranée pour atteindre l’Europe. Cependant, ils se retrouvent souvent piégés dans des réseaux de trafiquants qui les exploitent, les maltraitent et, dans de nombreux cas, les tuent.

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et d’autres ONG dénoncent régulièrement les abus subis par les migrants en Libye, notamment les détentions arbitraires, les violences sexuelles et les conditions de vie inhumaines dans les centres de détention.

Suite à cette découverte, plusieurs organisations humanitaires ont réitéré leurs appels à une enquête approfondie et à des mesures urgentes pour protéger les migrants. « Ce drame rappelle une fois de plus l’urgence d’agir pour mettre fin aux réseaux de trafic et assurer des voies sûres pour les migrants », a déclaré un porte-parole de l’OIM.

De son côté, le gouvernement libyen a promis d’intensifier ses efforts pour lutter contre ces réseaux criminels et renforcer la sécurité des migrants. Cependant, dans un pays toujours marqué par l’instabilité et la guerre civile, les perspectives de justice restent incertaines.

Avec cette nouvelle tragédie, la Libye confirme une fois de plus son statut de zone de non-droit pour les migrants, alors que la communauté internationale peine à trouver une réponse efficace à cette crise humanitaire.

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