L’Association des écrivains et auteurs du Tchad (Aseat) a publié un communiqué le 15 juillet 2024, dénonçant l’illégalité des Editions « Plume d’Afrique » dirigées par Patrick Clément Oyieh. Selon l’Aseat, cette maison d’édition n’a pas d’existence légale au Cameroun ni au Tchad, et les numéros ISBN attribués à leurs ouvrages sont falsifiés, privant ainsi ces livres de tout référencement officiel.
Selon l’Aseat, les Editions « Plume d’Afrique » opèrent sans aucune existence légale ni au Cameroun ni au Tchad, malgré la publication d’ouvrages pour lesquels des numéros ISBN falsifiés ont été attribués. Cette pratique, dénonce l’association, prive les œuvres publiées de tout référencement officiel, portant ainsi atteinte à la crédibilité et à la reconnaissance des auteurs tchadiens.
Le communiqué de l’Aseat souligne que malgré les avertissements répétés du Groupement des Editeurs du Livre au Tchad (Gelt) et la suspension récente par le Ministère du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Patrick Clément Oyieh aurait continué à opérer dans des conditions similaires, exacerbant les dommages causés à la communauté littéraire.
Les pratiques éditoriales critiquées par l’Aseat ne se limitent pas à l’illégalité de l’entreprise mais s’étendent également à des accusations de médiocrité dans la production littéraire, compromettant sérieusement la qualité des ouvrages publiés et leur impact culturel.
En réponse à cette situation alarmante, l’Aseat exhorte fermement les auteurs ayant publié chez « Plume d’Afrique » à clarifier leur statut éditorial, à demander la restitution de leurs droits sur leurs œuvres, et à envisager sérieusement des actions en justice contre Patrick Clément Oyieh pour escroquerie, intention de nuire et préjudice moral.
L’association va jusqu’à recommander à la Bibliothèque Nationale du Tchad de retirer les ouvrages publiés par cette maison d’édition de ses collections, signalant ainsi leur illégitimité et leur impact négatif sur la culture nationale.
L’ASEAT affirme sa volonté de soutenir les auteurs victimes en se portant partie civile dans d’éventuelles poursuites judiciaires contre Patrick Clément Oyieh, soulignant l’importance de protéger l’intégrité et la légitimité de la production littéraire tchadienne contre de telles pratiques répréhensibles.
Klaranouba Mastabaye Ketura
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