Le Président de la Transition, Général Assimi GOÏTA, a procédé ce mardi 12 août 2025 au lancement officiel du Plan national de réponse à l’insécurité alimentaire, un programme d’envergure destiné à soutenir les populations les plus vulnérables face aux effets conjugués de la crise sécuritaire, des aléas climatiques et des perturbations économiques.
Doté d’un budget global de plus de 12 milliards de FCFA, ce plan permettra la distribution gratuite de 22 700 tonnes de céréales à travers le pays. Cette opération vise en priorité les ménages en insécurité alimentaire sévère, notamment dans les zones rurales les plus touchées par la sécheresse ou les déplacements forcés de populations.
Parallèlement, le programme prévoit la vente subventionnée de 11 500 tonnes de riz, afin de rendre cette denrée de base accessible à un prix abordable pour un plus large segment de la population.
Au-delà de l’aide alimentaire immédiate, le plan comporte un « volet résilience » destiné à renforcer l’autonomie et la sécurité alimentaire à moyen terme. Celui-ci inclut :
- Un appui technique et matériel aux maraîchers pour améliorer les productions maraîchères locales.
- Un soutien aux pisciculteurs pour développer la production halieutique et diversifier les sources de protéines.
- Des actions de restauration des terres afin de lutter contre la dégradation des sols et améliorer leur productivité.
Dans son allocution, le Président Assimi GOÏTA a réaffirmé la détermination des autorités de la Transition à protéger les populations vulnérables :
« La sécurité alimentaire est un pilier de la stabilité nationale. Ce plan est une réponse concrète aux besoins urgents tout en préparant l’avenir par des solutions durables. »
Le chef de l’État a également appelé à la mobilisation de tous les acteurs administrations, collectivités locales, partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile pour assurer la réussite de cette initiative.
Le Mali fait face depuis plusieurs années à une insécurité alimentaire chronique aggravée par l’instabilité sécuritaire dans certaines régions, la variabilité climatique et les difficultés économiques. Selon les dernières estimations, plusieurs centaines de milliers de personnes sont en situation d’urgence alimentaire, rendant indispensable une action coordonnée et rapide.
LA REDACTION