Un groupe d’opposants Maliens en exil a constitué, le 25 mai dernier, des organes et institutions parallèles pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « musellement » de la classe politique par le pouvoir militaire en place. Selon un communiqué signé à Genève, « l’Assemblée citoyenne de la transition civile » a élu les membres de son gouvernement ce jour-là, précise RFI.
Ce gouvernement parallèle, dirigé par Mohamed Chérif Koné, un magistrat malien de renom, se présente comme une alternative légitime au pouvoir actuel au Mali. Ancien premier avocat général près la Cour suprême du Mali, Koné a été radié de l’ordre des magistrats pour ses prises de position contre les militaires au pouvoir. Il occupe désormais le poste de « Premier ministre » de ce gouvernement de transition et cumule également les fonctions de ministre de la Défense et de la Protection de la population.
Le gouvernement de transition comprend sept (7) membres, dont deux (2) femmes. Les postes clés incluent un vice-ministre et des ministres responsables des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice, du Développement social, ainsi que des Finances et de l’Économie. Ce gouvernement affirme être « le seul légitime au Mali ».
Le professeur Aboubacrine Assadek, désigné « ministre des Finances », a déclaré que l’objectif principal est de mobiliser les Maliens résidant à l’intérieur du pays. « Depuis le lancement de notre initiative, les voix des opposants se font entendre malgré la suspension des activités politiques. Rien ne sera plus comme avant », a-t-il affirmé.
Yasmine Françoise
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